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MONTRE — MONTRESOR

dont les tuyaux, on ôtain poli, d’une sonorité douce ot p6nétranto, sont placés à. la façade do l’instrument.

— Techn. Pyroscope, poterie d’essai, chez les fabricants de porcelaine. Il Chef d’une pièce d’étoiro tissée on plus belle (jualité que le reste. (Vieux en ce sens.)

— I^oc. PROV. : Ce sont les vignes de la CourtUle, belle montre et peu de rapport, C’est une chose qui a beaucoup d’aiiparenco et peu do valeur réelle.

MONTRE (do montrer) n. f. Mécan. Petite horloge portative, combinée de façon à pouvoir fonctionner uans tontes les positions, ot disposée pour pouvoir Atro mise conïmodémcnt dans la poche. Il Anciennem. Cadran indiquant les heures dans uno pendule, une horloge. Il Montre à n’iif’tition. Montre à laipielle on peut faire sonner l’heurf, lademio 01 le ({uarlfCn poussant un bouton.

Il ./o ;i/rertr«*yt’i7,Moniro qui porto une sonnerie que l’on peut régler d’avance et faire sonntT à l’heure voulue, pour servir de réveille-

maiin. wAIontre à sonnerie. Montre qui sonno los heures d’elle-même.

Il Montre à (rois parties, Montre à répétition, à réveil et à sonnerie.

Il Montre sympathique. V. hemon-

TOtB. Il Montre d’ ivrogne, CqWo (x se monte, soit qu’on tourne à

droite, soitqu’on tourne à gauche.

Il Montre à savonnette. ^lontro

forniéo dans laquelle le verre est remplacé par une cuvette en métal, qu’il faut ouvrir pour regarder 1 heure, il Montre des pasteurs, Sorte do montre solaire portaiive, formée d’un cylindre et d’un style mobile dont l’ombre se projette sur dos courbes tracées sur lo

Montre ded pasteurs.

tition par l’invention des timbres-ressorts, qui iionnent moins de ulace que les timbres ordinaires. En Cï^i», llarrison, horloger anglais, construisit les premiers chronomètres. On peut, dès lors, considérer la construction des montres comme arrivée à sa perfection. Los perfectionnemonts apportés depuis ont pour objet la commodité ou le bon marché, plut6t que l’exactitude do la marche.

Lo mécanisme de toute montre se résume en ceci : un ressort moteur, agissant à l’une des extrémités du système ; un régulateur, placé à l’autre extrémité, ot donnant à tout l’appareil une marche uiiiformo ; un système d’engrenages, destiné à relier les doux organes précédents et à imprimer le mouvement aux aiguilles.

— Montres à remontoir. Les montres se montaient autrefois à l’aido d’une clef indépendante, percée d’un trou carré dans lequel pénétrait l’exlréniité, également carrée, do l’axe du barillet. Plus tard, on a trouvé le moyen de remonter la montre sans clef, ou plus exactement à laide d une clof faisant partie de la montre : c’est le remontoir do Bréguet(lo bouton qui porte l’anneau do la montre est traversé par une tige terminée extérieurement par une tête plato, cannelée sur la tranche, pour oll’rir une jirise aux doigts.) L’extrémité inférieure porte un pignon d’angle, engrenant sur une roue d’angle, ([ui meut une roue à rochet, Hxée sur l’axe du barillet.

— Chronomètres. V, ce mot à son ordre alphab.

— Mar. Les montres marines sont des instruments de haute précision, dont on se sert à bord pour obtenir à chaque instant l’heure de Paris, nécessaire aux observations. On doit veiller à leur éviter les changements do température, qui influenceraient sensiblement leur marche. Il importe de remonter les chronomètres tous les matins à la môme heure, de prendre les comparaisons et, do ne jamais toucher aux aiguilles. Ces montres, renfer-

MoNTRE : 1. DêvoloppfMTient, élévnllon dimp ronntre marine ; 2. Plan ; 3. Pt-rspectivP fvue en) : A, grande plalinp ; lî, pelite platine ; C, cnq uu pont ’le bal.-iiicier ; D, pont de mue (J’i :-clia[tpemeni. ; E, E, piliers ou colonnes des platines ; K. barillet du prand r.’asort ; G, fUB^e ; H, rofhet de fiistîe ; I, ressort chejuel de fusée ; J, mue de fusée ; K, ehnlne ; [,, pi<rtion de centre ; M, roue de rentre ; N. minuterie ; O. pignon de petite moyenne ; P, roue de petite moyenne ; R, pignon d’S secondes ; S. roue des secondes ; T, pignon dêciiappemcnt ; U, roiio d’échappement ; V, balancier ; X, spiral cylindrique ; Y, cadran des heures et des minutes ; Z, cadran des secondes.

— 4. Chronographe décimal f2t heures) ; S. Ordinaire b clef ; 6- Savonnette ù remontoir ; 7. Vue intiîrieure du mécanisnic d’un remontoir ; e. Remontoir îi triple quantième, jours, mois, dates et phases de la lune ; 9. Montre de dame dite > â. châtelaine >.

mées dans des boîies, sont suspendues à la Cardan et posées sur les supports en bois do l’armoire des montres, portés eux-mêmes par des languettes do cuir. Souvent une lampe entretient dans la boîte une température constante, ot, pour éviter les chocs, des coussins viennent caler les boites des montres contre les parois do l’armoire. Un bâtiment doit avoir au moins deux chronomètres ou montres marines et un compteur ; elles sont placées sous la surveillance d’un dos omciors du bord. Tous los trois ans, les montres doivent être renvoyées à Paris, au dépôt du service hydrographique, pour qu*on fasse procéder, par le fabricant, au nettoyage ot au changement des huiles. liOs chronomètres battent la demi-seconde, les compteurs les 2/5*» de seconde.

Montréal imon-ré), ville du Dominion canadien fpruv. de Québec), dans 1 tle de Montréal, entre la rive gaucho du Saint-Laurent et la rivière des Prairies, branche de l’Ottîiwa ; ’266. 82G hab. {majorité toujours plus grande des Canadiens do langue française.) Port à la fois fluvial et maritime, jusqu’où les navires do 8°, 20 peuvent remonter le Saint-I^auront(|ui vient de former les majestueux rapides du Saut de Lachine, à sa sortie du lac Saint-Louis. Industrie très active, grando force hydraulique fournie par lo

Saint-Laurent ; commerce florissant. Kondée en 1012 par do Maisonneuve, sur lo sito d’Hochélaga, découvert par Cartier en 1535.

Montréal (mon-r*/), comm. do l’Ain, arrond. et ik C kilom. de Nantua, sur l’Ange, affluent droit do l’Oignin,

l

cylindre et se rapportant aux diverses époques do l’année.

Montre kilotnétritjue, Syn. de pooomiïtre. 

— Mar. Montre marine. V. la parti© encycl. et cnRONO-MÈTRE. Il iUon/re-com/y/eurou Com/)feMr, Petit chronomètre servant à prendre les comparaisons, n Montre d’hahitaclc. Montre du bord placé près de Ihabitado. n Officier des montres, Ofticier charge de l’entretien des montres dos observations nautiques à bord, il Régler les montres, Les comparer â un chronomètre réglé ou trouver leur marche au moyen d’observations d’état absolu.

— Lncycl. Horlog. Uno montre doit être susceptible do

firendre toutes los positions possibles, participer à tous os mouvements do la personne qui la porte sur elle, et présenter, en même temps, une sérieuse précision dans a marche. Ce problème diflicilo a reçu une solution à pou près parfaite. On est parvenu à construire des chronomètres qui no varient que de quelques soconiics dans l’esn.ice d’un an. L’invention des montres date, d’ailleurs, do Ittngtemps. Il en existait dès le xv» siècle. Grâce aux perfectionnements apportés par l’horloger Gruet, qui imagina de relier la fuséo au barillet par une chaîne plate en acier, au lieu do la corde à boyau qu’on avait employée jiisquo-là, l’usage des montres se répandit rapidement en France ot dans toute l’Europe ; on en fabriqua de très petites ayant les formes les plus variées, la plupart artistoment gravées, damasquinées ot émaillées.

Cependant, l’imperfection du mouvement était encore grande. Kn 1674, Huygons inventa le régulateur à ressort spiral, ot c’est do cotte époque seulement que la fabrication dos montres fit de réels progrès. Ce fut aussi sous Louis XIV que l’on inventa les montres à répétition. C’est l’Anglais liarlow qui, en 1676, imagina cet Ingénieux mécanisme. Au xviii* siècle, Julien Leroy, le premier des grands horlogers français, perfectionna la montre à répé-

Armes de Munlriial.

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non loin de l’extrémité inférieure du lac de Nantua ; 1.153 hab. Ch. de f. P.-L.-M. Fabrique de soieries, scieries. Kuines du château do Montréal, démantelé sous Ilonri IV.

Montréal {mon-ré) ch.-l. de cant. do l’Aude, arrond. et à 17 kilum. de Carcassonne ; 2.118 hab. Plàtrerio, tanneries fabrique do casquettes. Eglise du xiv* siècle. — Lo canton a 9 comm.’ et 9.036 hab.

Montréal ’mo ;i-n*), ch.-I. do cant. du Gers, arrond. et à 15 kilom. de Condom, au-dessus de l’Auzoue ; 2.223 hab. Ch. de f. Midi. Chaux, caux-de-vie. Eglise de 1300, à trois nefs. Bastide fondée en 1256 par Géraud V, comte d’Armagnac. — Le canton a 9 conini. et ’.i.52i hab.

Montréal d’Albano ou d’Albarno, plus connu

en Italie sous le nom de Fra Moriale, condottiere italien, décapité à Rome on 1354. (ientilliommo provençal, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, il était entré au service du roi Louis do Hongrie dans la guerre que ce prince tit contre Jeanne, reine de Naples. 11 ne se retira de la lutte qu’en 1352, |orsi|uo Mnlatesta de Kimini l’eut obligé ^e cajjituler dans Aversa. Mais, après avoir réuni do nouvelles bandes, il alla ravager le territoire de Rimini. Malatesta et les républiques de Pise, de Sienne, de Pérouse, de Florence traitèrent avec lui, et il fournit à Rienzi , lo célèbre tribun, l’argent nécessaire pour lever des troupes et rentrer dans Rome. Mais, quand Montréal se rendit dans cette ville. Rienzi, qui se posait on protecteur do l’Italie, le lit arrêter et mettre à mort.

Montredon imon-j’e), comm. do l’Aude, arrond. et à 7 kilom. de Narboune ; 031 hab. Vins, chaux hydraulique.

MontREDON-LABESSONNIÉ (mon-re), ch.-l. de cant. du Tarn, arrond. et à 21 kilom. de Castres ; 4.309 hab. Coutellerie, bonneterie. Ruines d’un château du xii» siècle, au-dessus du Hernafrol. Le centre do population est Labessonoié, â 2 kilomètres des ruines. Château moderne do Castelfranc. — Le canton a 4 comm. et 6.205 hab.

MONTRÉE (rad. montrer) n. f. Dr. anc. et féod. Procédure par laquelle un juge ordonnait la visite d’un lieu. Il Syn. de aveu ou dénombrement. V. monstrèe.

MONTREGARD [mon-re], comm. do la Haute-Loire, arrond. et à 23 kilom. d’Yssingeaux ; 1.774 hab.

MONTRÉJEAU {mon-ré-jo), ch.-l. de cant. de la Haute-Garonne, arrond. et à 14 kilom. de Saint-Gaudens, au confluent de la Garonne et de la Nesto ; 2.742 hab. Ch. de f. Midi. Minoteries, brasseries, tanneries. Fabriques do tricots et de machines à tricoter, clouterie. Grand marché au blé, foires à bestiaux. Pont de six arches, sur la Garonne ; l’hôtel de ville, du xvi* siècle, occupe l’étage supérieur do la balle portée sur des piliers. L’égliso (XV* et XVI* s) a un énorme clocher octogonal. Montréjeau {Mons Hegalis), autrefois Montréal-de-Rivlère, est une bastide fondée par le sénéchal de Toulouse Eusiacho de Beaumarcbès, et par Roger d’Espagne, seigneur do Montespan. Sous Louis XIV, elle fut le chef-lieu du marquisat de Montespan. En 1799, le soulèvement royaliste du comte do Paulo y fut écrasé par lo général Rabot. — Le canton a 17 comm. et 10.528 hab.

MONTRÉJITE n. f. Nom donné par St. Meunier à un type de pierre météorique ou lithite, contenant du fer métallique en granules visibles.

MONTRELAIS [mon-tre-lè ) y comm. de la Loire-Inférieure, arrond. et à 19 kilom. d’Ancenis, sur la Loire ; 1,619 hab. Commerce de vins. Eglise du xvi* siècle, vitraux de rcpof|ue. Patrie de Hugues de Montrelais.

MONTRELAIS ou MONSTRELET (Hugues de), cardinal français, né à Montrelais en 1315, mort à Avignon en , 1384. Chanoine et archidiacre de Nantes, successivement i évéque de Nantes, do Tréguier et de Saint-Brieuc, il ne j cessa d’accompagner Charles de Blois dans ses expéditions. A la mort de ce nrince, il représenta sa veuve aux I conférences de Guérande, qui précédèrent le traité de paix (1365). Toutefois, il so rallia aussitôt au duc Jean IV do Montfort,qui le nomma son chancelier (1366). Mais, lorsque la haine dos Bretons eut obligé Jean IV à s© réfugier ou Anj^leterre (1373), Hugues se retira à Avignon, où le pape Grégoire XI lo ht cardinal et évoque de Prénesto (1375).

MONTRLR (du lat. monstrare, même sens) v. a. Exhiber : MoNTRKR des animaux à In foire. Il Faire visiter : Montrer la ville à un étranger, it Faire qu’on voie : Le rire MONTRE les belles dents. (. Hugo.^ n Désigner, indiquer du gcsto : Montrer quelqu’un du doigt.

— Par oxt. Faire connaître ; Montrez-woi un homme heureua :. il Exposer, révéler : La comédie doit s’abstenir de MONTRER ce qui est odieux. (J. Joubert.) n Faire preuve do : Montrer de la patience, il Prouver, faire sentir : Montrer qu’on n’fst pas un sot. — On a, dans ce sens, donné quclquol’ois un infinitif pour complément au verbe montrer :

Sembtc-t-clle rt^pondre h ce muet langage ? ifonïrc-t-elle l’entendre ?...

Rbonàrp-

— Enseigner, apprendre : Deaumarehais a montré à jouer de la ijuiiare aux ftUcs de Louis XV. Il Instruire, ap- ’ prendre à : Montrer quelqu’un. (Peu us.) — Absolum. on ’ ce sens : Montrer en ville pour vivre. (Peu us.)

— Loc. div. : Montrer les dents, les talons, le eul, son nez, le bout de l’oreille, le chemin, l’exemple, la porte, son béjaune, la corde. V. dknt, talon, cul, nbz, etc. Il Montrer quelqu’un au doigt. V. doigt. Il J/onfrcr d vivre. Donner une forte leçon à quelqu’un. Il Montrer un certain visage, un certain front, Marquer, dans soti air, certaine disposition d’esprit : Montrer ln visage sévère, calme, n Montrer un visaqc de fer, Montrer une grande fermeté, n Montrer la couture de ses bas. En T. de tliéÛtr., Se retirer, rompre son engagement. (Vx.)

Se montrer, v. pr. Etre montré, n Devenir visible. . Il Commencer :1 exister, il Paraître, se trouver,^ exister j queU(ue part, ii Se faire voir, ii Se présenter, n S’exposer , aux regards : Coupable qui n’ose plus SK montrer.

— Par oxt. Faire voir ce qu’on est, se manifester. u Chercher & paraître, à briller, n Manifester certaines

dispositions : Se montrer sévère. Il Montrer de la vigueur,

do l’énergie. (On dit aussi, dans ce sens, ^c bien jnonlrer.) •

— Montrer l’un à l’autre : Homme qu’on se montre en ; chuchotant, ’

— N’avoir qu’à se montrer. Obtenir par sa seule pré- i scnce l’efTet qu’on se proposait.

MONTRÉSOR (mo/t-/ré). ch.-l. de cant. d’Indre-et-Loire, arrond. et à 17 kilom. do Loches, sur l’indrois et près du

Ûf