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Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, VI.djvu/585

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îa fonction quand la variaMc prend successivement toutes les valeurs comprises dans l’intervalle considéré.

— Encycl. Physiq. On nomme particulièrement 05Ci7lations les petits mouvements alternatifs qu’effectue un corps dcranj^o d’une position d’équilibro avant d’y retouruËr. Telles sont les oscillations d’un pendule, celles d’un corps pesant dérangii d’une position d’équilibrestahle, celles qu’ext^cuto un solide élastique avant do reprendre sa forme initiale. lorsqu’il a éprouvé un clioc, etc.

Les petites oscillations peuvent généralement ôtro assimilées à colles d’un pendule et, par suite, regardées comme isochrones.

li’oscillation est complète lorsque !e corps, parti d’un état intcrmf-’diaire quelconque, y est revenu. Mais on la compte lial)itucllement à partir do l’instant où l’écart est maxmium. La demi-oscillation se compte de l’instant où l’écart est maximum dans un sons à celui où il est maximum dans l’autre.

— Electr. Oscillation électn’^jue. Ih’charge oscillante. Quand on décharge un condensateur dans un circuit ayant uno résistance R et un cocfiicient d’induction propre L, il peut so présenter doux phénomènes ditTéronts.

Si :

K>

G étant la capacité du condensateur, la décharge se produit sous forme d’un courant continu de sens constant dont l’intensité s’élôvo do zéro jusqu’à uno valeur maximum, puis décroît rapidement.

Si ;

R<

Vf

le courant de décharge oscille périodicpiement entre des valeurs positives et négatives décroissant rapidement.

Ce second phénomène, remarqué par Helmhoitz, a été étudie par de nombreux expérimentateurs, parmi lesquels on peut citer Hertz et Lodge. Kn prenant des valeurs convenables de K, L, G, Lodgo a obtenu une gamme de vibraiions électriques dont les périodes si’-tendaient de un cent-millionième à un cincj-ccntième de seconde. Pour produire do telles décharges oscillantes d’une manière continue, il sul’lit d’accoupler d’uno façon convenable un condensateur et une bobine do Ruhmkortf. Ce sont ces décharges oscillantes qu’utilise la télégraphie sans til.

OSCILLATOIRE (o5S-.vir-/rt) adj. Physiq. Qui est do la nature do l’oscillation : Mouvement osoiLLATomrî. Vibrafioiit osciLLAToiBKs. li Qui SO fait alternativement en sons contraire : Un dcplacentent oscillatoiuj ;.

— rig. Qui passe alternaiivement par les mêmes situations : L’humanité, dans sa marche

oscillatoire, tourne incessai7iinçnt sur elle-même. {Proudh.)

— n. f. Bot. Syn. de oscillaire, genre d’algues.

OSCILLATORINÉ, ÉE {oss-siV-la) adj. Bot. Syn. do oscillabié, i^ :e. Il Ou dit aussi oscillatorié, ee.

OSCILLE [ots-siV — du lat. oscillum ) u. m. Antiq. rom. Nom de petits masques consacrés à Saturne ou à Bacchus, que l’on suspendait dans les maisons, les jardins, pour écarter les maléfices.

.,. ,, , , Oscille.

OSCILLER {osS’Sil-lé — du lat. osciliari) . n. Se mouvoir alternativement en sens opposés : Pendule qin oscille.

— Fig. Varier, en repassant par les mêmes situations : Oscilliîr de la barbarie à l’état policé, de l’état policé à la barbarie. Il Hésiter : Osciller entre deux partis.

OSCILLOGRAPHE {os.-i-sit’- !o — de osciller, et du gr. grapliein, décnrej ou OSCILLOMÈTRE [oss-sH’ — do osciller, et du gr. métron. mesure) n. ni. instrument servant à étudier sur un navire l’action do la houle et du roulis.

OSCILLOMÈTRE n. m. Mar. Syn. de oscillographe.

OSCINE {oss-sin’ — du lat. oscen, inis, selon Varron ; de ore. par la bouche, et de ca7iens, chantant) n. m. Antiq. rom. Nom donné aux oiseaux dont les Romains consultaient le chant pour en tirer des augures.

OSCINE (oss-sin) n. f. Genro d’insectes diptères brachycères, famille des chloropidés, répandus surtout sur l’hémisphère boréal.

— Encycl. Les oscines (oscinis) sont de petites mouches noires, luisantes, dont les larves rongent les épis des céréales. L’oscine do l’orge détruit les orges en juin ;

dans l’Europe centrale, elle a jusqu’à trois pontes par an ; elle cause aussi des dégâts dans les avoines.

OSCITANT [oss-si-tan], ANTE [du lat. oscitans, antis, qui bâille] adj. Qui a des bâillements, il Fièvre oscitante, Fièvre dans laquelle lo malade est obligé de bâiller continuellement.

OSCITATION [oss-si-ta-si — rad. oscitant) n. f. Pathol. Action- de bâiller, bâillement. (Peu us.)

OSCLE {osskV — du lat. osculinn, baise^^ n. m. Ane. dr. franc. Gain de service conventionnel qui, bien que d’origine romaine, avait été admis par certaines coutumes.

— E.NCYCL. L’o5c/( ? ou osclage (osculi pretium) consistait en une donation de service résultant du contrat de mariage et faite par le mari à la femme. L’oscle était usité dansle Berry, i Angoumois. le Limousin, etc.

OSCULATEUR, TRICE {oîî — du lat. oscu/arï, baiser) adj. Se dit do deux courbes ou surfaces qui se touchent en un point, de façon que leur contact en ce point soit de l’ordre le plus élevé possible.

— Enctcl. Géom. Soit C une courbe donnée, dont les coordonnées courantes sont .r, y. Soit C une courbe d’une espèce donnée, dans l’équation de laquelle ligurent {n -f l) constantes arbitraires et dont les coordonnées courantes sont j-, y’. Si l’on écrit que, pour urîe môme valeur de x on a pour y et ses n premières dérivées des valeurs respectivement égales à celles de ?/’ et de ses n premières dérivées, ce qui fait [n + i) conditions, la courbe C est complètement déterminée et présente au point correspondant

Osi-iiR’ (gr. 6 fois).

un contact avec la courbe C qui est au moins do l’ordre n. Cette position particulière de €’ s’appelle la courbe osculatrice à la courbe C en ce point. L’équation d’une droite no renferme que deux constantes arbitraires ; on ne peut donc établir entre une courbe C et une droite qu’un contact du premier ordre, sauf pour des points particuliers. La droite osculatricc en un point d’une courbe C est la tangente en co point. L’équation d’un cercle no renferme (lue trois constantes arbitraires ; on ne peut donc établir entre uno courbe C et un cercle qu’un contact du deuxième ordre, sauf pour des points particuliers. On écrit que pour une mémo valeur do x .•

,, _ ,/ Ù. - Ùl tJ/ - £ !^

■^ -^ dx dx dx’ ~ dx*-

On en déduit pour les coordonnées o, ? du centre du cercle oscillateur en un point x, y ot pour sou rayon R les valeurs :

■’J^

1 +dx} d dx’

1 -f dx)

d’f/ di’

um

d^ dx*

Lo Cercle osculaleur en un point n’est autre quo lo cercle de courI)ure en ce point. Soit C une courbe donnée cl S une surface d’uno famillo donnée dans l’équation de laquelle figurent [n -j- 1) constantes arbitraires ; on peut déterminer ces (« -H 1) constantes do manière qu’il existe en un point un contact au moins de l’ordre n entre la courbe C et la surface S. Cette portion particulière de S s’appelle la surface osculatrice à la courbe C en ce point.

•L’é(|uation d’un plan ne renferme que trois constantes arbitraires ; on ne peut donc établir entre une courbe C ot un plan qu’un contact du deuxième ordre, sauf pour des points particuliers.

].."équalion ô.xplan osculaleur en un point x, y, z d’une courbe C est : (X— .t) {dy.d’z — dz.àhJ)-V{ — y) {dz. d*x — dx. d’z)

+ (Z — ;) [dx. d*y — dy. d^x) = 0. Le plan osculateur n’est autre chose que le plan du cercle <ie courbure.

OSCULATION [oss, si-on) n. f, Genro do contact, propre aux lignes et aux surfaces osculatricos. "V. osculatkl’R.

OSCULE ss) n. m, Zool. Gros pore, ouverture arrondie qui s’observe à la surface des éponges. {Les oscules des éponges à colonies correspondent, d après leur nombre, exactement au nombre d’mdividus qui forment la colonie, chacun do cos osculos étant l’ouverturo de l’individu éponge.)

— Bot. Petite ouverture située sur la face externe des grains de pollen.

Osée, en hébreu ffoséah (Jchovah sauve), le premier des petits prophètes, par la place que ses écrits occupent dans la Bible. Il naquit et vécut dans lo royaume d’Israël (860-784 av. J.-C). On place la date de ses prophéties vers la seconde moitié du règne de Jéroboam IL II s’exprime par phrases coupées et brisées et semble avoir écrit sous l’empire d’une violente émotion. Il se sert de la langue hébraïque, mêlée do locutions araméennes.

Osée, dernier roi disracl (726-718 av. J.-C). Il conspira contre l’usurpateur Phacée, lo tua et monta sur lo trône à sa place, bien qu’il n’appartînt lui-même à aucune des familles qui avaient régné jusque-là. Il favorisa l’idolâtrie avec moins do scandale quo ses prédécesseurs. Salmanasar, roi d’Assyrie, lui imposa un tribut. Désireux do secouer lo joug étranger. Osée chercha à contracter une alliance avec l’Egypte. Salmanasar le prévint, l’assiégea dans Samario, et le fit prisonnier. Trois ans après la défaite d’Osée, lo peuple d’Israël, privé de son chef, fut réduit eu servitude ot transporté en Assyrie.

OSEILLE (cf-’-iV/ [// mil. ] — peut-être du lat. oxalis, oseille ; orig. dont.) n. f. Bot. Espèce de polygonées. ii Sel d’oseille. Oxalate do potasse que l’on retire de l’oseillo et qui a la propriété de détruire certaines taches.

— Pop. La faire à l’oseille. Duper en contes : // vous l’a FAITE k l’oseillk. Il Ce n’est pas aussi sur que l’oseille. Se dit d’uno cliose qui n’est rien moins que certaine, en jouant sur les mots sur (certain) et sur (aigre).

— Encycl. L’oseille (rumex acetosa) est une plante indigène vivace, que l’on rencontre à 1 état sauvage dans les prairies basses et humides. Elle a été amélioréo par la culture et fournit plusieurs variétés, à feuilles plus ou moins larges. On en fait des soupes, et elle accompagne des plats variés, seule ou associée à i’épinard, (|ui en atténue l’acidité, due à la forte proportion d’acide oxalioue (|u’elle renferme. IjOseille de Belleville, à feuilles larges, moins acide que l’oseille commune, est la plus cultivée dans les environs de Paris. L’oseillo se multiplie, soit par la graine, soit par la division des lontfes. Elle demande un sol argilo-siliceux, profond et frais, et donne plusieurs récoltes.

— Pharm. et thcrap. L’oseille est employée comme rafraîchissant. On so sert de son suc, obtenu en exprimant les feuilles écrasées et additionnées de 1 cinquième d’eau.

OSELLA {zèl’) n. f. Métrol. Ancienne monnaie d*or de Venise, qui valait 47 fr. 83 c. n Ancienne monnaie d’argent de la mémo ville, valant 2 fr. 04 c.

OsELLO (Gaspard), dit Gaspard ab Avibus, graveur italien de la seconde moitié du xvi« siècle. Il vécut à Padoue. Il imita surtout Georges Ghiî»i, dit Mantovano. Il a gravé soixante et un portraits des princes de la maison ^’Autriche d’après Francesco Ferzi de Bergame.

Oseille.

OSCILLATOIRE — OSIDIUS

OSENBRÙGGEN (Edouard), historien et jurisconsulte allemand, né à Ltcrsen Ilolslein) en 1809, mort à Zurich en 1879. Il fut professeur à Dorpat et à Zurich. On cite, parmi ses ouvrages : Antiquités juridiques allemandes en Suisse (1859) ; le Droit pénal alaman (1860) ; le Droit pénal des Lombards (18G3) ; Études sur l’histoire du droit allemand et suisse (1868).

OSER (du lat. barbare ausare, classiq. audcre, mémo sens) V. a. Avoir lo courage, l’audace de faire quelque chose : Oser démentir un roi. n Tenter quelque chose avec courage, audace : Assiégés qui osent une sortie.

— Vous n’oseriez. Il n’oserait. Se disent par manière do défi ou de menace.

— Si j’ose le dire. Si on ose le dire. Si j’ose m’e^-primer ainsi. Locutions dont on se sert pour faire passer une idée ou une expression qui pourrait paraître hasardée.

— n. m. Audace, action audacieuse : Je fais qrand cas d’un OSER et je sais tout ce qu’il vaut. (Card. Richelieu.} [Vx.j

— AlLLS. LITTliR :

Devine, 8t tu peux, et choisis, si lu l’oie*. V. DEVINER.

— Allus. niST. : H n’oserait Le 22 décembre 1S88, au château de Blois, le duc de Guise, en se mettant à table, trouva sous sa serviette un billet où on l’avertissait quo Henri III machinait sa mort : <■ Donnez-vous do garde, on veut vous jouer un mauvais tour. " Il lut lo billet et le jeia avec dédain, après avoir écrit au bas : ■ Il n’oserait l ■ Le lendemain matin, il était assassiné. Ces mots : // n’oserait, mari|uent plus de courage et de confiance en soimême quo de sage prévision.

Osé, ée part. pass. Fait ou tenté avec audace : (>’"• de nouveautés éclatantes osées de nos jours avec succès ! (Villom.) Il Hardi, audacieux : Des novateurs osés.

OSERAIE (rè — rad. osier, avec la terrain, aie, servant à exi»rimer des noms de plantations) d. f. Lieu planté d’osiers : fJtablir une oseraie.

— Enctcl. On établit une osernie dans un terrain humide pouvant mémo être su !<mergé cm hiver et, s’il contient des tourbes acides, on l’assainit en creusant des fos-^és de 30 centimètres do profondeur et cspacésd’environ i"..i). La plantation s’elTecluo en automne ou au printemps, par bouturage. On utilise à cet etfet des pousses de deux ans, longue de 25 à 30 centimètres.

Les oseraies du Midi exigent des irrigations en été* Leur submersion en hiver, sans être nécessaire, donne do bons résultats. Au bout de quehiues années d’exploitation, il faut recharger le sol, alin do faciliter la naissanco de nouvelles racines.

La première coupo a lieu au bout d’un an ; les produits qu’elle donne sont de médiocre qualité. Les coupes se succèdent ensuite tous les ans, i l’automne. La durée d’une oseraie peut aller jusqu’à trente ans, mais il est préférable do ne pas la conserver au delà de quinze ans.

En France, ce sont surtout les départements do l’Aisne, des Ardenncs, de la Gironde, de la Haute-Marne, de Meurthe-et-Moselle et de la Côte-d’Or qui possèdent les oseraies les plus importantes.

OSEREUX ireù], EUSE adj. Agrîc. Se dit d’un lieu, d’un champ rempli dosicrs, où il croit naturellement des osiers : Terrain OSERKVX. (Peu us.)

OSERI n. m. Variété de cépage blanc, cultivé dans lo Tarn, mais dont la pulpe est molle, peu sucrée et peu relevée, il On l’appelle aussi blanc d’ambre.

OSERSKITE {zèrss) n. f. Carbonate naturel de chaux.

Variété daragonite.

OSEUR, EUSE n. Personne oui ose, qui se montre hardie : Métier d’auteur, métier d’oSKUR. (Rcaumarch.)

— Adjectiv. ; iVirabeau était vif, osKtJR. (Cormen.)

OS BASENT, ET NON LOQUENTUR [Ils ont une bouche et ne parleront pas). Paroles tirées du psaume /n exitu Israël de .Èyypto... V. At’RES habent, et manus habent.

OSHKOSH, ville des Etats-Unis (Wisconsin), ch.-l. du

comté de Winnebago ; 21.000 hab. Àlinoteries, fonderies, forges ; scieries, construction de bateaux.

OS BOMINI SUBLIME DEDIT [Il (Dieu) a donné à l’homme un visat/e tourné vers le ciel). Commencement d’un vers d’Ovide [Métamorphoses, ï, 85), où le poète, dans son récit de la création, raconte celle de l’homme, capable d’idéal, d’aspirations élevées.

OsiANDER (André Hoskmaxn, dit), théologien protestant allemand, né prés de Nuremberg en 1498, mort à Kœnigsberg en 1552. Professeur d’hébreu et prédicateur à Nurember<^, il défendit les doctrines de Luther, et prit part au colloque de Marbourg à la diète d’Augsbourg. Par suite de certains dissentiments doctrinaux, il dut quitter Nuremberg, so réfugia en Prusse et professa la théologie à l’université de Kœnigsberg. Sa doctrine fut déférée au synode de Wittemberg et, après la mort d’Osiandcr, les ministres osiandriens "furent tous déposés (1566). On peut citer de lui : Conjecture de ultimis temporibus ac de fine mundi (1544) ; Barmoniaeevanf/elicx libri IV(l) ; Diblia sacra (1660). Ce fut lui qui, le premier, publia l’Astronomie de Copernic (1543). — Son fils Lucas (1534-1604) fut su-

gerintendant général des églises du ’urlemberg (1590). ontroversiste passionné, il a laissé, entre autres ouvrages : Biblia latina cum brevi ac perspicua expositione (157S-1580) ; De ratione concionandi (I5S2) ; etc.

OsiANDER (Jean-Adam), théologien protestant allemand, d’une autre famille que les précédents, né en 1622, mort à Tubingue en 1697. Chancelier de l’université do Tubingue, il se montra un adversaire acharné du cartésianisme. Citons de lui : Commentaires sur le Pentateuque (1676-16 :8), sur Josué (1681). sur les Juges (1682}, sur lo Livre de Ruth (1682), etc. ; De asylis ffebrîorum, gentilium et christianorum (1673) ; Pnmitix evangelicx (1665-I69i).

OSIANDRIANISME {nissm’) n. m. Doctrine des osïandriens.

OSIANDRIEN [dri-in) n. m. Hist. relig. Membre de la secte fondée par Osiander. !i On dit aussi osiandrite.

OsiAS ou OziAS, roi de Juda. V. Azarl^.

OsiDIUS GÉTA, versificateur latin du i" siècle. Il imagina les centons, et il composa de la sorte une tragédie de Mëdée entièrement tirée de Virgile et dont Scrivérius a donné des fragments.