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Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, VI.djvu/645

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moyen conuiio<le de désigner l’écriture en faveur priucipalenieut dans une partie déterminée de l’Europe barbare.

L’écriture lonibardique s’appelle aussi littera beneventana ou littera S. Pétri ; elle a été en usage principalement daos l’Italie méridionale, notamment au Mout-Cabsin et à la Cava, jusque vers la tin du xiii* siècle ; elle fut emplojée par la chancellerie pontificale jusqu’au début du xu*. Le corps en est assez élégant, mais d’un© lecture parfois pénible, à cause de nomureux traits redoublés.

L’écriture visigothique ou littera toletana, beaucoup moins élégante, régne en Espagne jusqu’à la fin du xi* s., justju’i la réforme de la liturgie du pays par les moinos clunisicns : elle so conservera dans certains cloîtres, notamment à Léon, jusqu au xiu* siècle. L’alphabet en est assez disgracieux et le déchiffrement difficile, â cause de rai)ondanoe des ligatures.

L’écriture irlandaise ou scotica {les anciens Irlandais étaient appelés Sroti) s’était formée dans l’île d’Erin. C’était une détorniation, paifois fort élégante, do l’ancienne écriture romaine ; elle fut longtemps en honneur en Europe. Employée notamment en Angleterre, elle fut transportée sur le continent par les moines missionnaires ; on l’employait encore au xi’ siècle dans quelques cloîtres de l’Allemagne cenirale. Cent ans plus tard, elle était regardée comme illisible. Cette écriture a fourni quelques éléments à l’écriture anglo-saxonne, beaucoup plus importante. Dans l’ile d’Albion, les études furent très florissantes au cours des vu" et viii" siècles, et de là vinrent les principaux maîtres chargôs par Charlomagne de guérir la Gaule franquo de la barbarie. Ces maîtres apportèrent leur écriture avec eux, et le nouvel alphabet, créé par Alains et ses élèves de Saint-Martin-de-Tours, à la (in du viii" siècle, emprunta à cet alphabet quelques formes caractéristiques.

Enfin, citons encore la minuscule mérovingienne ou franquo. Ello est souvent mélangée do cursive, et la lecture non est pas des plus faciles.

A cette écriture confuse et peu nette les scribes du temps de Charlemagne en substituent une lisible, élégante, do laquelle dérive notre alpliabet moderne. Elle est, en somme, le retour aux bonnes traditions calligraphiques do l’antiquité, ot elle naquit dans les ateliers monastiques des bords do la Loire et du nord de la Gaulo ; mais les chefs de ces ateliers étaient des moines anglo-saxons ; ils gardèrent quelques formes de leur écriture nationale. Cette écriture va régner en France jusfju’à la fin du moyen âge, non sans subir do profondes modifications au cours des siècles. Ces modifications sont d’abord presque insensibles, et il est iiarfois extrêmement malaisé de dater les manuscrits des i* et x." siècles. Bien mieux, cotte écriture frani.’aiso ou diplomatique va faire le tour de l’Europe ; elle a de bonne heure gagné l’Allemagne ; en Italie et en Espagne, elle se substitue aux alphabets lombardiqucs et wisigothiques, puis, transportée en Angleterre par les clercs normands, elle supplante la vieille écriture anglo-saxonne. Elle varie du reste extrêmement d’aspect, suivant les temps et les pays, ot la nouvelle mode allomt tous les genres d’écriture : capitale, onciale et minuscule. Pour les doux premiers, on copio aussi exactement que possible les modèles antiques ; mais la fantaisie des capitales crée une capitale particulière, dite rustique, fleurie ou brodt’e. Ici. tantôt la panse des lettres, tantôt la haste ont reçu dos développements exagérés ; puis on ajoute des appendices de toute espèce : ïonguos lignes, corolles do Heurs, rinceaux, etc. Tout cela, généralement do couleurs brillantes dans les manuscrits, est un peu bizarre, mais non sans éclat, et certaines de cos pages ornées sont vraiment des œuvres d’art.

A dater du milieu du xm* siècle, cette écriture subît une transformation irrégulière : la gothique paraît. Ce n’est pas, en dépit des apparences, un nouvel alphabet ; c’est une nouvelle forme de la minuscule française, dans laquelle les parties arrondies deviennent anguleuses. Le changement so produit dès le temps de saint Louis. La gothique française, fleurie et embarrassée de traits inutiles, est di’jà d’aspect assez peu gracieux ; mais que dire de la gothique allemande, qui, perfectionnée chaque iour par des calligra|dies trop amoureux du bizarre, a donné naissance à lalpliabet imprimé allemand moderne ? Le domaine lio la gotnique a été extrêmement étendu ; toutefois, la nouvelle mode u’a trouvé grand succès ni en Italie, ni en Espagne ; ici. on a préféré l’ancienne écriture française, transformée en arrondie à l’excès. Puis, au xv" siècle, dans les ateliers de Florence et sous l’influence du fameux Ambrogio Traversari, cette écriture ronde, dite bolonaise, s’améliore, se purifie etT donne naissance à l’écriture ronde ou italienne, qu’adopteront les premiers imprimeurs de la Péninsule. La gothique verra dès- lors son domaine décroître chaque jour : si elle garde longtemps l’Angleterre et l’Allemagne, elle perd la France, où les grands imprimeurs du xvi’ siècle adoptent le caractère ultramoiitain, si net et si élégant. C’est de cet alphabet {jue dérivent, sauf les modifications que le temps rend inévitables, les caractères d’imprimerie moderne.

Nous n’avons rien dit jusqu’ici de la cursive. Cette écriture varie beaucoup do siècle en siècle. Elle présente deux caractères principaux : 1" elle emprunte ses formes aux alphabets do chaque temps ; 2" elle modifie fortement ces formes, soit par l’emploi do nombreuses ligatures, soit

fiar la suppression de tel ou tel membre non essentiel des eitres. Il y avait déjà une cursive à l’époque romaine, et ce genre d’écriture, regardé longtemps comme indéchiffrable, n’est bien connu que depuis le dernier siècle ; il servait à l’expédition de certains actes impériaux ; on le retrouve encore dans les graffiti ou inscriptions murales. Lentement modifiée, cette cursive donne naissance à la cursive italienne du vi* siècle, employée notamment pour la copie de certains actes publics à Kavenne. Plus tard, chaque siècle aura sa cursive ; cette écriture revêtira, sous la plume de certains auteurs, un caractère extrêmement personnel. Elle s’inspirera successivement de la minuscule carolingienne, puis capétienne, puis gothique, et, plus lard, elle sera de plus en plus personnelle et parfois extrêmement difficile à déchinrer. Ce n’est pas ici le lieu de faire l’histoire de cette écriture qui, tout en suivant la mode, s’affranchit â peu près de toutes les règles. Rappelons seulement les différentes écoles qui ont dominé en France depuis le xvi" siècle ; d’abord gothique, la cursive subit successivement l’influence de l’école italienne, puis de l’école anglaise. Aujourd’hui, elle est de plus en plus personnelle et varie avec les habitudes d’esprit et d’éducation de chaque écrivain.

PALÉOGRAPHIQUE — PALÉONTOLOGIE

La paléographie passe pour un art extrêmement difficile ; il y a dans cette opinion du vrai et du faux. Pour déchiffrer un ancien manuscrit, il faut connaître à la fois la forme des lettres et la valeur des abréviations. En ce qui touche le premier point, tout dépend de la pratique ; lu second exige une étude plus longue et une méthode extrêmement rigoureuse.

Cos signes abiéviatifs sont à l’origine peu nombreux, et la plupart de ceux du moyen âge paraissent venir do l’antiquité. On emploie d’abord le sigle (de smgulx, s. e. littcr 3s), lettre isolée, qui à elle soûle figure tout un mot. On trouve beaucoup de siglos dans les inscriptions antiques, et le moyen âgo les a employés parfois avec profusion, notamuieut dans les traités de droit et de théologie. Pour le mot fratfr, on écrit /. ; si le mot est au pluriel, on double la lettre : //. = Fratres.

On emploie encore l’abréviation par contraction ; on supprime un certain nombre de lettres à l’intérieur du mot, et ou les remplace par un signe abréviatif, une tiarre, par exemple ; ainsi, ses, surmontés d’une ligne horizontale, signifient sattctus ; scu = sancta ; eps = episeopus.

On abrège encore au moyen do lettres suscriles ; une syllal>c, par exemple, ne sera repiésentéo que par la voyelle quelle renferme écrite en interligne. I ! y a encore des abréviations par suspension ; on omet la îin d’un mot en la remplaçant par un signe abréviatif, ci lo sens, la construction do la phrase indiquent au lecteur comment il faut combler la lacune.

Enfin, pour abréger, on emploie certains signes spéciaux. Ces signes abréviatifs ont été pour la plupart connus dos écrivains antiques ; dans les papyrus latins ot grecs, on en trouve déjà quelques-uns, notamment la barre horizontale ; les autres paraissent être un emprunt fait à 1 alphabet slénographique dit tironien. V. ce mot.

Un mot, pour terminer, des lettres conjointes et des monogrammes. Dans certains cas, et pour ménager l’espace, les scribes ont réuni deux lettres consécutives, faisant servir à la seconde une partie des traits de la première. Au moyen âge, le cas se présente surtout dans les titres do manuscrits, et les calligraphes ont parfois montré dans l’emploi de ces liaisons un goiit et une ingéniosité remar- (juables. Quant au monogramme, c’est un caractère unique, réunissant les éléments de toutes les lettres d’un

mot. V. MONOGRA.MMI- ;.

Très rares dans les manuscrits anciens, les abréviations so multiplient à mesure qu’on avance dans le moyen âgo, et leur abondance est, toutes choses semblables d’ailleurs, une maraue de modernité relative. (,V. abréviation.) Ajoutons que. Lien souvent, chaque auteur, chaque scribe donne à ces signes une valeur conventionnelle, et que le m’"'me mode d’abréviation s’applique non seulement aux différents cas ou personnes d’un substantif ou d’un verbe, mais encore à des mots différents ayant le même radicaL En pareil cas, c’est le sens qui doit guider lo lecteur. Le mieux est de s’attacher à comprendre aussi exactement que possible ; le seul conseil pratique est d’engager lo lecteur moderne à ne jamais aamottre à priori une faute de la part de l’ancien copiste.

PALÉOGRAPHIQUE {fik’) adj. Qui a rapport à la paléographie.

PALÉOGRAPHIQUEMENT {ke) adv. Au point de vue do la ]>aléograpliie.

PALÉOLE n. f. Bot. Syn. de glumellulb.

PALÉOLIFÈRE (de paléole, et du lat. ferre, porter) adj. Bot. Qui porte des paléolos.

PALÉOLITHIQUE tik’ - du préf. palëo, et du gr. lithos. pierre) adj. Géol. Qui se rapporte aux anciennes époques de l’âge do piorre : Age paléolithique.

PALÉOLOGUE llogh’ — du préf. palëo, et du gr. togos, discours) n. m. Qui connaît les langues anciennes.

pALÉOLOGUE, illustre famille byzantine. Elle apparaît dans riiistûiro, vers le milieu du xi" siècle, avec Nickphori- ; Paléologue et son fils Georgc, qui aida à l’avènement des Comoèues. Sous la nouvelle dynastie, les Paléologues jouèrent, comme administrateurs et comme généraux, un grand rôle au xii« siècle, et peu à pou. par des mariages, ils s’approchèrent assez du trône pour que Micukl pût, on 1259, se substituer aux empereurs de Nicée, et, après qu’il eut. on 1201, repris Constantinople, installer pour doux siècles sa famille sur lo trône. A la dynastie dos Paléologues appartiennent : Michel VIII ( I2G1-1 282) ; Andronic II (1282132S).qui sassocia son HlsMicuix IX ( 1295-1320 ;; Andronic lit U328-uni ; Jean V(1341-1376 détrôné par son fils aîné Andronic IV (1376-13’ ;9), puis remonté sur le trône de 1379 à 1391 ; Manuel II (1391-1423). et enfin les fils do celui-ci, Jean VIII {i423-i448j et Constantin XI (144S- 1453). En outre, la famille des Paléologues fournit des souverains aux différentes principautés entre lesquelles s’émiettait l’empire, et particulièrement au despotat do Mistra. Dès le xiii« siècle, une branche des Paléologues s’était transportée en Italie, et elle donna jusqu’au xiv* siècle des marquis au Montferrat. La conquête turque dispersa encore davantage les Paléologues ; les uns se Tirent musulmans, d’autres allèrent à Venise, à Kome, en Russie, et même en France.

PalÉOLOGUE (Jacques), hérésiarque grec, né dans l’île de Slio eu 1520. mort probablement à Rome en 1585. Il fit ses étuiles en Italie, et, d’après plusieurs historiens, se fit dominicain. Ayant adhéré aux doctrines de Luther, il dut s’enfuir en Transylvanie, où il devint recteur du gvmnase de Klausenbourg. Saint Pie V réclama son arrestation ; Grégoire XIII l’oblint, et l’Inquisition romaine lo condamna à être brûlé vif. Son ouvrage le plus connu est un traité latin Sur la magistrature politique (1580).

PalÉOLOGUE Georges-Maurice), diplomate et écrivain français, né à Paris en 1859. Socréiaire d’ambassade, il a été chef adjoint du cabinet du ministre des affaires étrangères (1893), puis attaché à la direction de ce ministère, où il est devenu chef de bureau du chiffre. A ce titre. le ministre Delcassé le délégua, en 1899, pour déposer dans l’affaire Dreyfus devant la Cour de cassation, puis devant le conseil de guerre de Rennes. Ce diplomate est un écrivain érudit et délicat. Outre des études dans la « Revue des Deux Mondes « , on lui doit : l’Art chinois (18S8) : Vauvenargues (1890) ; Alfred de Vigny (1892) ; Profils de femmes (1895), et deux romans : Sur les ruines (1897) ; le Cilice (1901).

PALÉOMÉRYX (rikss) n. m. Genre de mammifères ruminants, de la famille des cervidés, fossiles dans lo tertiaire

de l’Europe et de l’Asie. (Les paléoméryx étaient de petits cerfs, dont les débris se trouvent dans lo miocène d’Europo et dans lo pliocène de l’Inde et de la Chine.

PALÉONTOGRAPHE (du préf. palëo, et du gr. on, ontos, l’étro, et grapkein, décrire) a. m. Celui qui se livre à la pa-Icontographie.

PALÉONTO GRAPHIE [ft — rad. palëontographe) n. f. Histoire dos animaux ei des végétaux fossiles dont les espèces ont disparu, u On dit mieux, paléontologib.

PALÉONTOGRAFHIQUE {fik’) adj. QuI a rapport à la

paléontographie.

PALÉONTOLOGIE {jî — du préf. palëo, et du gr. on, ontos, l’être, et logos, discours) n. f. Étude des êtres fossiles, c’est-à-diro des organismes éteints qui ont laissé leurs débris ou leurs empreintes dans le sol.

PAI«ÉONTOLOGZE n. f. Science qui traite des fossiles, c’est-à-dire des animaux et végétaux conservés sous lorme de débris ou d’emprein’.cs dans les couches géologiques.

— Encycl. Il est raisonnable de considérer Cuvier commo le fondateur de celte scicnco, mais elle a eu ses précurseurs : s’il faut en croire Hérodote, la connaissance de l’origine niarme de certaines coquilles fossiles remonterait aux prêtres égyptiens. Arisiote, Xénophon, Straboo avaient pressenti la’nature de ces débris. Mais la plupart des savants du moyen âge enfantaient les histoires les plus extraordinaires pour expliquer la présence des restes organioues dans les terrains. Cependant, vers la fin du XV» siècle, Léonard de Vinci semble pressentir la vérité. Au xvi* siècle, Frascalaro, Hernard Palissy, etc., affirment nettement que les coquilles recueillies dans les roches ont vécu. Au xviii* siècle, des savants commeTournefort. Lister. Valisneri. Lehmann, Soldani. Smith, Buffon no doutent plus et publient, malgré les railleries deVoltaire, les résultats ae leurs recherches. Durant ce siècle, Moro et Generelli font ressortir les avantages dont bénéficierait la science si on la maintenait moins étroitement accolée il la lettre du dogme. Cuvier trouva ainsi l’horizou moins embarrassé que ne lavaient trouvé ses devanciers et il put se consacrer résolument à ïanatotme comparée ; c’est de la comparaison des formes disparues aux formes vivantes que naquit a paléontologie. Cette étude passionnante lui permit do classer rigoureusement un grand nombre d’ossements et de reconnaître la présence do marsupiaux dans le terrain jurassique, bouleversant ainsi les convictions de ses contemporains, lesquels considéraient que les mammifères étaient tous de création récente. La tlicorie des révolutions du globe naquit do ces travaux ; elle fut développée par d’Orbigny, puis par Von Schlottlieim, Bronn et surtout Lyell ; et c’est des travaux de ce dernier ainsi que de ceux’ do I^marck et de Darwin que sortit la doctrine de l’évolution naturelle des ôlres, ou transformisme. C’est ici le lieu de citer le beau travail do A. Gaudrv sur les < enchaînements du monde animal ». Kn effet, l’étude do l’évoluiion fait intimement partie de la paléontologie ; le savant qui étudie les fossiles doit les suivre ù. travers les âges géologiques et établir la filiation des genres et des familles d’une couche à l’autre.

Bien des lacunes, à la vérité, existent au milieu dos séries observées. Les plus anciens êtres que l’on ait recueillis à la base des formations du système silurien offrent uno organisation qui accuse nettement des ancêtres, dont les restes auraient été détruits par de rapides décompositions ou par l’action énergique du métaniorpliosisme. Au surplus, les fossiles que l’on retrouve avec leur lest et leur ossature, ou même à létal de débris, représentent des exceptions ; cependant, la vie fut si exuberanlo en tout temps que les sédiments azoïques sont plus rares que les sédiments fossilifères, et que certaines roches sont tellement criblées de débris organiques, quo cos derniers CODsiituent parfois, ot à eux seuls, la roche entière.

La paléontologie comprend deux grandes divisions, dont l’une renferme les fossiles animaux et l’autre les végétaux.

— Paléontologie animale ou Paléozoologie. Il est utile de signaler ici un organisme hypothétique connu sous le nom d’éozoon que la plupart ’des g-éologues attribuent maintenant à un accident minéralogique. Les animaux les plus inférieurs dont les restes aient été recueillis dans les couches géologiques sont des forammiferes et des radiolaires. Les foraminifères no sont apparus qu’aux temps siluriens et ne se sont développés <|uavcc le système carbonifère ; Us atteignent, avec les nummulttes, leur apogée dans les terrains tertiaires. Les spongiaires apparaissent dans le cambrien et abondent dans les formations coralliennes du jurassique. Parmi les ctrlentérës, il faut citer les graptohies, si répantlucs dans les schistes siluriens, les méduses des calcaires porllandiens de Solenhofen, et l’innombrable classe des coralliaires qui apparaît dans le silurien ot encombre les calcaires dévoniens et carbonifères.

Vient ensuite l’embranchement des échinodermes dont la classe des cystidés ne renferme que des genres fossiles, les plus anciens. On les rencontre dès lo cambrien ; ils abondent dans le silurien et sont considérés comme la souche de tous les autres échinodermes. Les blastoides descendent donc des précédents, comme eux ils sont essentiellemet paléozoïques ; les plus anciens sont siluriens, ils atteignent leur apogée dans le système carbonifère. Les crinoïdes ou encrines se montrent dans les schistes ordoviciens. ils sont nombreux dans le carbonifère, so renouvellent dans le trias, abondent dans le jurassique, puis diminuent ; ils existent actuellement dans les grandes profondeurs. Les échinides ou oursins présentent uno évolution rapide ; les espèces ne persistent pas longtemps et leur étude a été grandement facilitée par leur conservation souvent parfaite. Les astéroïdes descendent encore de la même classe d’échinodermes ; quant aux holothurldes, moins résistants, ils n’offrent guère aux paléontologistes que les spicules de leur appareil calcaire.

Les crustacés paraissent dater des commencements de la vie organique. L’ordre le plus remarouable est celui des trilobites. qui apparaît au début du cambrien, se développe dans le silurien et atteint son apogée dans l’étage ordovicien, pour diminuer ensuite dans le dévonien et disparaître définitivement avec les formations permiennes.

C’est parmi les arachnides, que se trouve l’animal fossile à respiration aérienne le plus ancien : c’est un scorpion, palîopbonus nuncius, de l’étage gothlandien. Les différents gisements connus à’insectes révèlent le nombre prodigieusement grand de ces arthropodes en tous les

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