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Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, VI.djvu/682

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Croist-0 h papillon.

PAPILLON — PAPINIEN

en papillun. Au xviii* siùclo, Talilo do loilotio, à comparlinK’iits, dont lo miroir étaii oûcadrô par deux grandus ailes d’éioiro oniéos do deiiicllos.

— Arp. Vol au pa/i’lluu , Goure do vol qui consiste à dévaliser les voilures dos blanchisseurs.

— Blas. Muublo assez rare do l’écii ot (jiii est dit mirailté de... pour iiidiiiiier la couleur des taches do ses

ailOS. V. MIRAILLÉ.

— Faucon». Vutet Ip paptlhn. So disait do l’oisoau qui, au lion do chasser lo cibior, s’anmsuit ù suivre des pa|Mllons.

— Oéof ;r. Petite carte insérôo danslo coin <ruiio {grande.

— Ichtyot. Pa/nUon de nier. Nom doiiutS. sur los cùte> du Poirou, ù la goniielle. il Nom vulgaire de ta raie houck’O.

— Jeux. Espèce de jeu do cartes, ll /aire f€tU pni>Uon, Faire trois cartes, au jeu do papillon, avant (juo la partie soit lormintio.

— Mar. Nom du contrecacatois ou de la poiito voile, qui peut se hisser au-dessus du contro-cacatois.

— Miican. Refîistro mobile autour d’un axe, employé à mo’lérer et nit^rno A arr/^ler au besoin le tirage de la cliouitnéo dans les locomotives, dans les tuyaux de poêle, les bouches de chaleur, etc.

— Modes. Partie d’une coiffe qui va en s’élargissant comme los ailes duu papillon : /îoniiet a i’ai’ILI.on.

— Techn. Nom donné, dans les atoliors <io (ilaturo, à dos bandes de parchemin (pii font partie des dêroutrenrs, et dont relFoi est do produiro sur los rubans, A leur sortie des cylindres (cannelés, une légère socou’^so dostïnôe à faciliter lo dégagement de la poussière et à séparer les lilauients trop condensés, li Nom donné à des soupapes qu’on emploie dans les usines d’aftinage. ii Bec à gaz qui donno une llammo aplatie ayant Ta l’orme d un papillon.

— l’^NcY’ I-. Zool. On entend sous le nom vulgaire io pnpilh>ns tons les insectes do l’ordre des lépidoptères. cV-st-à-dire coux qui ont (|uatrc ailes r<M-ouvertes d’éca lies fines et sorrêcs, dont ragcncement donne à. ccr ains d’entre eux une vivacité do couleurs et un éclat incomparables. Les papillons sont dos êtres essentiellement aériens, qui vivent du suc des Ilours en aspirant ce suc au moyen d’une trompe plus ou moins longue ot flcxiblo, qui, au repos, s’enroulo ordinairoment sous lo corselet ; leurs antennes sont variables et composées d’un grand nunibrc d’aiti-los ; les trois segments dont le thorax des insoitcs à six pattes est l’ormé sont réunis en un seul corps ; l’abdoniou, cumposéde six ou sept anneaux, n’offre lii aiguil-

Papillon d*» tuyau de poek’.

Papillon (gaz).

Ion ni tarière. Aucun papillon n’est carnassier, au moins dans son <lernier état. Peu de ces brillants insectes nous rendent dos services, sauf los séricigc^nos.Mais lo bombyx <lu mûrier tourniilasoie et compte, avec beilles, par-

a. clienille ; b, chrysulide : c, papillon.

mi les animaux les plus utiles. Si.ùréiatdechenillr, les papillons vivent des moiM !t même des années, comme

b’soossus.ilsmô- " ^’

nom une existence éphémère à l’état adulte. Aussi certains d’entre eux no possodent-iis même pas d’organes do nutrition : ni bouche, ni tromno.ot l’ona pu dire avec raison quo le papillon est la fleur, la floraison d un autre animal qui est a chenille. V. cubnillu, lauvk, métamorphose.

Les napillons comptent des milliers d’espèces, réparties dans de nombreux genres. On emploie les expressions do " macrolépidopières - pour désigner tous coux, compris dans lesdiiimesetla plus grande partie des nocturnes, oui sont de taille grando ou nï.-dio.ro. et de j microlépiuoptèros • pour ceux qui sont do dimensions minuscules, comme los fignrs. dont les papdionssont le plus vulgaire exemnle. Scientifiquement, on répartit los papillons on six grandes divisions ou sous-ordres : rlio/iulofr.ref ou diurnes, xphntf/incs. bovibi/cines. noclut-liitf.t, (p^univlvrs, teit/ues La répartition en diurnes ot nociurnos pst très arlilicinllo, car beaucoup ilo bombyx ot do noctuelles volent en plein soleil, comme los tordouses, los phalènes ot les teignes.

Si les papillons présentent dos formes minuscules, ils sont cependant, en gi-néral, do taille moyenne, et certains d’entre eux {erebcs, tfn/aanicx, fit’piatrs, saturnien, parûmes) sont les plus grands de tous les insocios ; une phalène américaine (t/iiffania Agrippina) &Uc t 0".3n d’envergure. C’e.st dans les rogions tropicales du globe (|ue vivent les plus beaux et les plus grands lépidoptères. Los splondidos orniiboptères aux ailes vertes, jaunes ou bleues ombrées do velours noir, peuplent los forêts de rindo-C’bine. de lu Nfalaisio. de la Papouasie, comme les a<lmirablos morpho, bleu métallique on nacré, propres aux régi ms tropicales du nouveau monde. Kn Kuropo, les paprllonsont do splondidos roprésontants avec les mars aux reflets changeants, les vanesscs marqnet’-es comme uo ouvrage d’écaillc, ou rehaussées do bandes fou sur un

fond brun chaud (vulcain), ou bordées do jaune fmorio) ; los piérides et los coliades, les anthocharis ou aurores, les argynnes ou nacrés, valent presque les espèces trepicalesî Les saturuies, les sphinx, les grandes noctuollos ont la livrée la plus riche et la mieux nuancée. Les lycèncs de satin bleu, los zygènes bleues ot rouges, les écailles écarlates. blanches et noires, les flambés tigrés et les grands machaons jaunes et noirs, tant d’antres papillons communs dans les prairies et les bois, valent leurs congénères éijuatoriaux.

Le genre papillon ipapitio) comprend des individus aussi remarquables par leur gramie taille, leurs brillantes couleurs, que par les ([ueues qui terminent on général leurs ailes inférieures. On les appelait autrefois porte-queues et chevaliers, ot, suivant ouo leur corps était taché ou non do rouge en dessous, on les divisait en chevaliers troyens et chevaliers grecs. Kn Kuropo et sur ses confms, vivent sept ou huit espèces, dont deux sont fran( ;aises : le inachaun ou (jrand porte-queue (papilio machaon), jaune clair tacheté de noir, marqué de bleu ot d’un ocelle rouge aux ailes inférieures ; commun partout, sa chenille vit en septembre sur lo fenouil, la carotte, le cumin. Le flamb’- (papiho podalirius), également co nmun, est blanc jaunâtre, avec des bandes noires transversales ; sa chenille vit sur l’épine noire, l’amandier, lo pêcher, lo prunellier. Le p-piliu hospitoit habite la Corse et la Sardaignc, et le papilio alesanur l’Europe méridionale, parfois les Basses-Al[ios. Dans les espèces exotiques, les femelles sont parloisdedoux sortes : los unes ressemblant aux mâles, les autres oll’rant un type absolument diffèrent {pn/.îtiv memnnn, Malaisîe, i-apilio pnmmon, Inde, etc.). Do superbes espèces Idou métallit|ue et nuir velouté habitent les montagnes do l’Asie (lajiilio qanesa, Indo : papilio arjuna, Java), ou les forêts des Moluquos {papilio ultjsses).

PAPILLON, ONNE (,// mil.) adj. Inconstant, changeant,

volage : lue hii/ncitr I’APII-Lonnic.

— Philos, soc. Passion papillonne ou substautiv. Papillonne (la). Dans lo système do Kourier. Amour du chacgemeni. , inconstance tl’liumeur ou de goûts.

Papillon (Almanquo). poète français, né A Dijon en 1 tS7. niori < n 1559. Valet de chambre do François ", ami de Marut, il écrivit, entre anires œuvres : la Victoire et triomphe d’arifcut contre Cupidn dieu d’amours, avec la réponse, poème publié sous lo nom de Charles Fontaine, (|ui n’est que l’auteur de la réponse (1537) ; leSuuvel Amour, imprimé â la suite des Questions problénuifii/ues du poun/uoi/ d’amours, do Nicolas Léuniqu( ; (1543). dans les 6^h.’îci(/5 d’"mUr fir.n) et à la fin du Mépris de la court, de Guevara ( siy).

Papillon (Marc db seigneur DE LASPHRistî, poète et capitaine français, né à Amboise en 1555, mort vers lo début du xvii* siècle. Ses poésies, composées au cours de sa vio aventureuse, parurent en 1597. Il en donna, doux ans après, une nouvelle édition, sous le litre suivant : les Premières Œuvres portiques du capitaine Lasphrise, revues et augmentées par l’auteur (1599), à la fin desquelles se trouve une Nouvelle trai/i-comique.

Papillon (Jean graveur sur bois, né à Saint-Quentin en 1G61, mort en 172 :^. Il inventa les papiers de tenture pour les appartements, vers 1688, et grava des ornements do livres qui eurent beaucoup de succès. Ses portraits des papes Paul III, Jules lïl, Pie IV, du roi d’Angleterre Jacques II sont regardés comme des chefs-d’œuvre. — Son (ils, Jean-Michkl Papillon, né et mort à Paris (1698-1776), fut « graveur en taille de bois " à l’Iniprîmorie royale. Son œuvre, publié en 1706, très considérable, no consiste qu’en vignettes, culs-de-lanipo, armoiries et autres ornements de typographie. On lui doit un curieux Traiti’ historique et pratique de lu fpavure sur bois (1766).

PAPILLONACÉ, ÉE adj. lîot. Syii. de PAPIMONACÉ, ÉE.

PAPILLONAGE ou PAPILLONNAGE {pill-o-naj’[llm].]) n. m. Action de papillonner.

PAPILLONNANT [pill-onan [ll mil.]), ANTE adj. Qui a riiaiiituilo do papillonner.

PAPILLONNE ’// mil.) n. f. Variété de tulipe aux pétales très ouvcris.

PAPILLONNER {pill-n-né U mil.] — rad. papillon), v. n. Fam. Ne s’arrêtera aucun objet, aller de çà, de là, comme le papillon voltige de fleur en fleur : Je suis sémillant, je badine, je folâtre. Je i»APirj.ONNi ;. (Boissy.)

— Arg. Exécuter le vol au papillon.

— Kcon. rur. Dans les magnaneries, Produire des papillons, en parlant des cocons de vers à soie.

PAPILLONNEUR {pill-o-7ieur’ [Il mil.]), EUSE n. Arg. Celui, celle qui voie les blanchisseurs, qui exécute lo vol au papillon.

PAPILLONNISTE ( pill 0-nisst’ f//nill.")) n.m. Naturaliste qui s’occupe spécialement des papillons.

PAPILLOTAGE ( ’l mil., et taj’ — rad. papilloter) n. m. Mouvement incerlain et involontaire des yeux, par suite diupiel ils ne peuvent se fixer sur aucun objet, ii Eblouissenient et fatigue qu’éprouvent les yeux à là vue d’un objet trop brillant et «le couleurs trop vives.

— B.-arts. Kffot éparpille sur des i>tans trop nombreux : Le PAPILLOTAGE dc lunw’rc détruit l’/iarmonie. (Dider.)

— Littér. Accumulation fatigante d’effets brillants.

— Modes. Action de mettre on papillotes : J.e papillo-TAon des cheveux se fait fjènéralement â chaud.

— Typogr. Manque dc netteté d’un tirage.

PAPILLOTANT(( ; mil., 0*. (an), ANTE adj. Qui produit lo papillotagt ■ Couleurs, Lumii^irs i’,vPiLLOTA>TiiS.

PAPILLOTE {Il mil. — subsî verb. de pitfiilluler) n. f. Morceau de papier, d’étoire ou mémo dc feuille métallique, dont on fait usage pour enrouler les cheveux que l’on mot en boucles pour les friser : Mettre des papimotks.

— Morceau do papier dont on enveloppe un bonbon do chocolat. ’1 Bonbon, chocolat ainsi enveloppé.

— Loc. div. : l’être en papdlotes. Avoir In télé en papillotes. Avoir les cheveux sous des papillotes, n Avnir la tête en papillotes. Avoir reçu à la tète plusieurs blessures

IiI>itlotca do cheveux.

Papillote : 1. De côtelette ; ’i. De jainboDiieau.

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qui ne se touchent pas, ce qui oblige ù. les panser séparément. Il Avoir les ip’u.i vn papillotes, N’y voîr pas bien clair. H N’être bon qu’a faire des papillotes. Se dit d un écrit sans valeur.

— Archéol. Paillon, petit ornement d’orfèvrerie garnissant une pièce de costume.

— Art cuiin. I apior beurré ou huilé, lient on enveloppe certaines viandes pour les faire griller : Côtelettes en pAPii.i.oTis. Il Petites ailes en papier ([u’on met à un tournebroc lie pour rempêchor de tourner irop viio,

PAPILLOTEMENT (// mil., et mun, n. m. Lclat qui fati- {^110 la vue : /.e PAPlLLOTii-MKNT des étof/rs.

PAPILLOTER (// mil. — rad. p(ipilloii) V. n. Se dit des yeux qui éprouvont un mouvement incertain et involontaire qui les empêche do se (ixer.

— Fatiguer l’esprit par l’accumulation des efl’ets brillants : Concetti gui papii.-LOTiiNT et faliquent.

— B.-arls. Se dit d’un ouyrage qui offre trop de petits plans recevant des lumières et des ombres étroites.

— Typogr. Se dit d’un tirage qui manque do netteté. Il On dit aussi kiuser.

— V. a. Meure des papillotes à : pAPii-i.oTr-R une petite fille, les chevi’u.r d’une petite fdle. II .rranger un bout de mèche en forme de papillote.

— An cuIin. Envelopper dans des papillotes : Papilloter des côlelettes.

—- Tcclin. Diviser un bois tinctorial on copeaux minces cl droits pour faciliter la décoction.

Se papilloter, v. pr. Se mettre les cheveux en papillotes.

PAPILLOTEUR (// mil.) n. m. Peintre qui fait papilloter les cuuli’iirs. (|ui <-lierche des effets chatoyants-

PAPILLOTEUSE (// mil.) n. f- Sorte de varlope circulaire à plusieurs lors, qui sert à papilloter les bois de teinture.

PAPIMANE n. Habitant de la papimanie. n Fam. Partisan du gouvernement spirituel et temporel du pape.

— Adjcctiv. Qui a rapport à la papimanie ou à ses habitants.

PAPIMANIE {ni — de pape, et manie) n. f. Pays imaginaire liivciiié par Uabelais, et oii l’on adore le pape.

PAPIN (Denis), l’inventeur de la machine à vapeur, né ù lîlois cil G :. mort à Marbourg iHesse-CasseD en 17 ! ». Fils d’un médecin prutcstant.il lit lui-ntênie ses études de médecine et de jdiysique ù Paris, et a- (juit l’amitié de IluyL’ens. dont il fut l’clève. Durant un premier séjour on Angleterre en 1671, il attira l’atteiètion par ses expériences nouvelles et se lia avec le chimiste Boyie. En 1G«I, il publia sa théorie du dnjesteur, connu depuis sous lo nom de marmite de Papin. (V. mabmitk.) La révocation de l’édil do Nantes l’obligou à quitter la France. Il se rendit en Angleterre, et publia dans les " Transactions philoso-

fdiiques » dos mémoires qui ui valurent 1 offre, en 1G87, de la chaire de mathématiques de Marbourg. qu’il accepta. A Cassel, où il se rendit en quittant Marbourg, il construisit des aiipareiis remarquables : fourneaux pour couler des glaces, appareils pour conserves alimenlaires, machine à épuiser les salines, chariot à vapeur, etc. C’est dans un des mémoires qu’il composa vers cette époque : Description et usai/e de la nouvelle mnrhine à élever l’eau (1687) que l’on trouve sa théorie, encore imparfaiie, d’une machine foncLionnaut par lo jeu alternatif d’un piston. Cotte machine, telle qu’il la décrit plus tard dans son Ars nova ad aquam if/nis adntiniculo effiraci-’Sime elerandam (1707), est le type des machines aimosphéritjoes : au fond d’un cylindre vertical, dans lequel so mouvait le piston, Papin plaçait de l’eau, qu’il faisait chauffer. La tension de la vapeur devenait bientôt égale à la pression atmosphérique, et le piston remontait, entraîné par des poids que portait un plateau relié à sa tige par une cordeei deux poulies. Lorsque le piston était arrivé au hautde sa course, on enlevait le fou, la vapeur se condensait et le piston redescendait, enirainant avec lui les poids portés par le plateau, C’est vers 1608 (|ue Papin faisait ces expériences ; mais il n’en publia les résultats (ju’en 1707, et déjà, en 1705, Savery et Ncwcomen avaient établi leur première machine à vapeur ; mais ses communications inscri’*es dans los « Acta eruditorum u lui assurent ta priorité. Papin ajouta à sa machine, dans le but d’éviter des accidents, là soupape de silreté qui porto son nom. II s’occupa alors des moyens de transformer le mouvement recliligne de la tige du piston en mouvement roiatoire. En I707, il construisit le premier bateau à vapeur, qu’il essava sur la Fiilda. Mais les bateliers de Mundcn. jaloux de leurs privilèges, brisèrent lo baieau. Papin devait mourir do désespoir quelques années après.

PAPINIANISTE linsst’ n. m. Jurisconsulte qui suit les maximes lio l’apiuion. n Nom ancien des étudiants en droit de troisième année, (pii étudiaient les écrilJi do Papinicn. Papinien i.^îmilius Papinianus). jurisconsulte romain. II fut assesseur des préfets du prétoire, puis préfet du prétoire sous Septimc-Sévère. Carac.èlla lo fit mettre & mort 3n 212. Il avait composé trente livres de Qugstionct ot dix-neuf livres de Itrsponna, des Definitiones en deux livres G’, deux traités /fe adulleriis. Il en reste des fmgmcntc ; nombreux contenus dans le iiiqeste , les fragments du Vatican, la loi romaine des "Wisigoths, etc. Ces