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Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, VI.djvu/685

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PAQUAGE — PAQUET

Tai^uebot : A’, petit paquebot à roues, services do la Manche. — B’, paquebot fluvial b roues, Borvices du Nil f/îamcs-’ < ’ .

D’, petit paquebot, &ei*vices côtiers {EmiU-Svlunuu/is.

’ paquebot à deux hélices, services de la basse Seine [Fctix-Faure).

Papyrus de Sicile.

d’uno mucllo assez scmlil,’il)Ip à celle ilii sureau, porte A son soiiiinot unoomboIlL- < !(• l’oriiio clci^’anto. fetto espèce croissait «lans l’autinuilii sur les bonis du Nil ; ollo somblo avoir à peu prùs corïi[)l6tement disparu do cotto région ; par contre, on la trouve on Calabro ot en Sicile.

La partie inférieure et cliarnue de la tige tournissait aux Kgyptiens un aliment utilisé par les pauvres. Les tiges, longues et flexibles, servaient à la fabrication d’objets do vannerie ou d’embarcations Ic^gôres. Mais io principal usage de la pTanto était la fabrication d’une sorte do papier. La région extérieure do la tige comprend plusieurs pellicules concentriques et très légères ; ou les détachait ot on les taillait en rubans do 20 à 30 centimètres do long, sur 5 à c. do large, puis on collait bord :ï boni, d.-ins lo sens longitudinal, un certain nombre de ces rubans, de manière à faire une feuille. On collait à plat, l’une sur l’autre, plusieurs feuilles ainsi préparées, en croisant les fibres dos pellicules successives, pour donner une plus grande solidité à ronsemblc. Quand on avait obtenu l’épaisseur voulue, on polissait le papier et on le frottait avec de Ibuile (le cèdre, destinée ù. le rendre incorruptible. Lo papyrus grossier ou Ivnéotiqne était fabriqué avec les pellicules les plus extérieures ; lo papyrus sacré ou hiératique, plus fin, était obtenu avec les pellicules intérieures.

PAQUAGE {kaf) n. m. Action de paquer le poisson.

PÂQUE {pàk’ — gr. pasklia, lat. pascha) n. f. Fèto solennelle, célébréo annuellement par les Juifs, lo quatorzième jour de la première lune de leur année, en mémoire de leur sortie d Egypte, il 5ecoïi(^e pdque, Fêle célébrée par les Juifs lo quatorzième jour du second mois, en laveur dos voyageurs et des malades qui n’avaient pu, pour célébrer la première, se trouver à Jérusalem, il Immoler la pâque, Manger la pâqiie, Immoler ot manger un agneau, selon le rit prescrit pour la célébration de la pàquo.

— Liturg. anc. Frte solennelle quelconque. Il Grande pâque, Féto do Pâ(|ues établie en mémoire do la résurrection de J.-C. Il l’àqiie de la Nativité, Noël. Il Pdque des roses. Jour *io ta Pontocôto. Il Pâque de Notre-Dame, Nom donné par les Syriens à une fête qu’ils célèbrent dans lo mois do juillet, il Pdque demandée. Dimanche des Rameaux.

— Interj. Pdque-Oieu ! Ancien jurement, qui était familier à Louis XL

— n. m. Pâques ou rarement Pâque, mais toujours sans article (en ce sens s’écrit avec une majuscule), Fête solennelle célébréo tous les ans par les chrétiens, en mémoire de la résurrection de J.-C. il Semaine de Pâques. Temps qui s’éooule entre la fôte de Pâques et le dimanclio de Quasimodo inclusivement. iiOuîJuaf’ne de Pâques, Temps qui s’écoulo entre le dimanche des Rameaux et le dimanche ae Quasimodo. n Œufs de Pâques, V. cedf.

— Coût. anc. Devoir de Pâques, Impôt d’un agneau payé par tout métayer de Beaucaire au curé lors de Pâques.

— n. f. pi. Lo devoir pascal, ii Faire ses pâques. Communier un jour du temps pascal.

— Loc. div. : Pâques fleuries, Dimanche des Rameaux. Il Un saint Christophe ae Pâques fleuries. Ane, parce que

Jésus-Christ entra à Jérusalem monté sur une ânesse le jour des Rameaux, ii Pâques closes, Dimanche de Quasimodo, qui met Un à la quinzaine de Pâques, ’i Pâques tièves. Nom donné à la fôte de Pâques, à l’époque où elle marquait lo commencement de l’année, ce qui a duré jusqu’en 151)5. Il Pâques aux roses, La Pentecôte.

— Hist. Pâques véronnises. Massacre dos Français, qui commença le 16 avril 1797, second jour des fêtes de Pâques, par les habitants de Vérone. V. Vêronk.

— lïist. ott. Pâques des Turcs. V. baïram.

— Loc. PROV. : Se faire poissonnier la veille de Pâques, S’engager dans une allaire quand on n’a plus aucun avantage â on espérer, il Se faire brave comme un jour de Pâques, So parer comme on le lait iial’iiuellomeiit un jour do grande fèto. il Long comme d’ici à Pâques, Très long.

— Piiov. : Entre Pâques et la Pentecôte, le dessert est une croûte, Il ost dillicilo de se in’ocurer des fruits â cettn époque. Il Tarde qui tarde, en avril aura Pâques, La tV-tc de Pâques n’arnve jamais après le rinis d’avril, il Fais une dette payable à Pâques, et tu trouveras le carême court, Oi> trouve que le moment de payer une deti»» vient toujours trop vite, n A Pâques on s’en passe, à la Pentecôte quoi qu’il coûte. Se dit en parlant des habits d’i'té, dont on n’a absolument besoin qu â cette dernière époque. Mil faut taire carême-prenant avec sa femme et Pâques av3c son curé, Il faut s’amuser en temps de carnaval or faire ses dévotions â Pâques. Il A Noël au balcon, à Pâques au tison, (,>uand le temps est hf-an à. la Noël, il fera fmid ;ï Pâ(|uos. {On dit aussi : A Noël les moucherons, à Pâques les glaçons, et, en Provence, Noël au jeu, Pâques au feu.)

— Kncyci.. L Pâque des Juifs. La pâque était la plus grande fèlo d<’ la loi mosaïque. Le peuple hélireu la célébra pour la première fois au moment ae quitter la terre d’Egypte. Par ordre de Moïse, le soir du 14*^ jour du premier mois do printem|is, appelé tiisan, chaque famille, au coucher du soleil, immola un agneau sans tache choisi d’avance, le iit rôtir, et, après avoir teint sa maison de son sang, lo mangea durant la nuit avec des pains azymes. Cette cérémonie était appelée en hébreu Pesahh ou phase.

c’est ù.-ilrc passa(/e, parce quollo marquait, d’une part, fe passage de l’ange, qui, en frapi)ant les j>remiers-nés des kgyptiens, épargna ceux des Hébreux, dont les maisons étaient marquées du sang do l’agneau, de l’autre, lo passage d’israôl de la captivité à la liberté. Moïse tit do la célébration annuelle de la pâque un devoir rigoureux pour le peuple. Avec le cours des années, les scribus et les docteurs ajoutèrent aux rits mosaïques un certain nombre d’usages. Dès le 10» jour du mois do nizan, on choisissait un agneau mâle, et, lo soir du U» jour, on l’immolait ot on

10 mettait au four. La nuit venue, les Juifs se réunissaient

Ear groupes do dix à vingt pour célébrer le festin pascal. maître do la maison, après avoir été interrogé par le plus jeune des convives, devait rap])eicr à tous lo sens symbolique do la cérémonie. A minuit, les i)ortes ilu temple de Jérusalem s’ouvraient, et une foule immense y pénétrait pour entendre lo chant des hymnes et assister aux sacrifices. La célébration do la solennité durait sept jours, pendant lestiuels on ne devait user que do pains azymes : c’est pourquoi la pâque était appelée la fête des azqmes. Aujourd’hui encore, les Juifs observent, autant qu’ils le peuvent, les coutumes traditionnelles touchant la pàquo.

II. Pâque ou miciLX Pâques, fête chrétienne. La fôte chrélienne do Pâques est destinée à rappeler lo souvenir do la résurrection de Jésus-Christ. Sa date, dont dépendent toutes les fêtes dites mobiles, est fixée au dinmncho <[ui suit lo 14" jour do la lune qui commence en mars. Le temps pascal, durant lequel la liturgie multiplie tous les signes lie joie, s’étend depuis Pâques jusqu’à la veille du dimanche de la Trinité.. Depuis le décret du quatrième concile de Latrau {1215), il est ordonné â tous les fidèles ayant atteint l’âge do discrétion de communier, ou, comme on dit, faire ses pâqucs, au moins une fois chaque anm-e, au temps de Pâques. Ce temps, qui est appelé aussi temps pascal, ne correspond pas au temps pascal liturgique. (V. pascal.)

11 est déterminé par l’évéquo de chaque diocèse, et comprend habituellement la quinzaine qui précède la féie et la quinzaine qui la suit.

L’établissement do la fèto do Pâques remonte à l’origine mfimo du christianisme. On réservait ce jour pour lo baptême d’un grand nombre de catéchumènes. La fixation do la date do la féto do Pâques donna lieu â de longues discussions. Les Occidentaux, se conformant aux usages romains, avaient toujours célébré cette fôte lo dimanche qui suit le 14’ jour do la lune de mars. Mais, en Orient, beaucoup do chrétiens s’autorisant, dit-on, do l’exemple lai.ssé par l’anôiro saint Jean, la célébrait lo jour mémo où tombait le 14* jour de la lune. En 325, le concile de Nicéo imposa à toute l’Eglise les usages romains et chargea lo patriarche d’.Mexandrio de faire exécuter chaque année les calculs nécessaires pour la fixation do la «ate do la jiâquc. Les Grecs orthodoxes, aussi bien que les catholiques, observent le décret du concile de Nicée ; mais, comme ils n’ont pas admis la réforme grégorienne, leur calendrier est en retard sur le calendrier grégorien, ot leur pâque tombe douze jours après celle des Latins.

— Astron. La méthode de la détermination do la féto de Pâques, adoptée par lo concile de Nicée, ne laisse pas d’être assez compliquée. Cette fèto est célébréo lo premier dimanche après la pleine lune qui arrive le jour do l’équinoxe de printemps, ou quelques jours plus tard ; l’équinoxeavanl été fixé au 21 mars par les computistes. et le 14* jour de la lune, compté avec l’épacte, étant réputé le jour do la pleine lune, lo dimanche de Pâques peut arriver au plus tôt lo 22 mars et au plus tard le 25 avril.

Delambre adonné une règle et un tableau pour trouver la date de Pâques, mais l’opération exige un certain calcul. La formule la plus élégante est celle de Gauss : elle indique comme date

n, ( 2’2-l-rf+e mars

Pâques = j rf+e_o avril

a, h et c étant les restes des divisions par 19, 4 et 7 de l’annéo proposée ; d et e les restes, par 30 et 7, des deux quantités 19a-i-M et 2i-f-4c-f 6rf-f N. Los quantités M et N ont pour valeurs constantes 15 et t> dans lo calendrier julien ; dans le calendrier grégorien, elles sont lentement variables et conservent les valeurs 24 et 5 dans Tintervalle qui va s’écouler jusqu’en l’an 2100.

PAQUEBOT [ke-bo — de l’angl. packet-bnat : de packet. paquet tie dépèches, et boat, bateau ; proprem. o bateau pour porter les paquets de dépêches ») n. m. Navire dv commerce spécialement afi’ecté au transport des correspondances ot des passagers : Paquebot à vapeur. Paquebot IransatloTt tique. Il Syn. de aviso.

— Encvcl. Dans la marine anc On nomma paquebot, â i’origino (xviii" s.), un petit vaisseau qui faisait le service do la poste entre Calais et Douvres, et aussi un service de voyageurs. On écrivait alors paque-bot. En 1771, il existait déjà d’autres paquebots naviguant entre la France et la Hollande, etc. Le courrier s’appelait aXors paquet.

Les paquebots, devant spécialement assurer le service des passagers et des correspondances entre les différents Etats maritimes du globe, doivent marcher vite, régulièrement, et être aménagés de façon â donner aux passagers tout le confortable nécessaire. Le nom do " paquebot » s’est étendu aux navires â vapeur ne recevant pas la poste, mais faisant des voyages réguliers et prenant des passagers, par opposition aux cargo-boats, qui ne chargent que des marchandises. Le tonnage, la vitesse et le luxe des paquebots ont augmenté avec une rapidité surprenante. En France, les deux principales compagnies possédant des paquebots sont la Compagnie des Messageries maritimes et la Compagnie générale transatlantique. La

Tuuraine et la Ùourgugne, ta Lorraine, do cette dornièro compagnie, ont fait des traversées du Ilovro â New-York â une vitesse atteignant 20 nœuds. Les compagnies allemandes et anglaises surtout ont augmente le tonnage do leurs pa’iucbots. Lo Kaiserhaven, <lu Lloyd do brème, mesure li’tî mètres do long et a plus de It.Ouo tonneaux de déplacement. Le Kaiser W’ilhelm der Grosse ot le Deutschland ont dépassé 22 nœuds do moyenne entre l’Amérique et la France, l-o paquebot Occanic, do la Whilo Star Lîne, a 214", 50 do longticur et sa jaugo brute est do 17.000 tonneaux. Ces immenses navires peuvent prendro plus do 500 passagers avec couchettes et ont obligé les ports do commerce à agrandir leurs bassins do radoub.

PAQUEBOT-POSTE n. m. Paquebot chargé, moyennant une subvention annuelle, du transport des cofrespoadances postales, n PI. Des pacil’kuots-postk.

— Encycl. Dr. inlern. En temps de guerre, chaquo belligérant peut saisir les paqucbols-postc do son adversaire. Mais il existe des conventions qui exemptent do ta prise les paquobots-posto faisant lo service de messageries ; ou peut citer la convention ontro la Franco et lAnglctcrro, du H juin 1833, article 15. S’il s’agit d’un paquebot-poste neutre, chaquo belligérant pourra lo visiter et sVmparer des dépêches qu’il désire intercepter ; mais il ne saurait prononcer coiiire lui aucunu pénalité.

PAQUEFIG {kc-ftk’) n. m. Mar. Basses voiles d’uo b&timeiii.

Paquelin (Claudo-André), médecin français, né à Avignon ci» r : ;C. Il est surtout connu par son invention du thermocautère, qu’il appliqua d’abor<l aux cautérisations médicales, puis qu il fit utiliser dans l’industrie sous dulurents noms : éolipylo, pyrophorc, pyrograpbc, etc.

PAQUER (ké — rad. paquet) v, a. DIsi.oser les poicsons salés par couches dans les barils et les y presser fortement, afin ircn faire entrer lo plus grand nombre possible.

PAQUERESSE ike-rùss) n. f. Pficli. Ouvrière qui travaillo au pa.jMa^’c .les poissons salés.

PÂQUERETTE {ke-rèf — do Pâques, ces marguerites

Pâquerette double. Pâquerette simple.

fleurissant vers Pâques) n. f. Nom français des plantes du genre bellis. V. ce mot. (On dit aussi makûierite.)

PÂQUERINE [ke) n. f. Genre de composées, tribu des astérécs, comprenant des herbes ocsniiouses. voisines des pâquerettes, de i Australie et de l’Alrique tropicales.

PÂQUEROLLE n. f, Bot. Syn. de bellis.

PÂQUES n. m. ou n. f. pL V. pXque.

PÂQUES (ÎLE de île chilienne de la Polynésie, la plus orientale des terres océaniennes ; 18 kilom. carr : 250 bab. Cette terre, <lécouverie le jour de Pâques de l’année 1722 par Koggeveu, s’appelle en réalité Jiapanui. C’est un

Statues de liit- ae Pa^iies.

énorme bloc de lave, culminant à 300 mètres par un cratère triangulaire. Ses habitants, assez dilTércnts des autres Polvnésions par leur peau foncée, fabriquent de la poterie ot pratiquent une sorte d’écriture hiéroglyphique sur bois. I .eurs ancêtres ont laissé de gigantesques statues inachevées.

PAQUET (kè — de l’anffl. packet, d orig. celtique [provient d’un rad. pac. commun au germ. ot au coït.) n. m. Réunion de plusieurs choses attachées ou enveloppées ensemble : Paqukt de linge, de bardes.

— Plusieurs lettres renfermées sous une môme enveloppe. Il Lettres et dépêches apportées par un courrier : Ze PAQUET d’Angleterre, i ! Paquebot qui porte ce courrier et les voyageurs : Partir par te paquet du io.