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Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, VI.djvu/710

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PARIS — PAIUSIENNE

3U1 lui avait promis Jo lui donnor la plusbollo dusfooiincs ; où la liaiuo d’IIôra ot d’Athéua cotilro les Troyons. Dans dos jeux fuoôrairos célél»rtis ù Troio, Paris remporta lo

rrix ot fut rocounu pour lo lils do Priam. Pou après, on oiivuva en Grèce pour rocuoillir l’iniritapo d’Hi^sionc, qu’avait enlevée Hôraklès. Accueilli par Ménélas, roi do Sparte, il vola sos trésors, et ootova sa Icrame Hélène. Ce fut loccaiion de la yuerro do Troie. Pendant cotte (guerre, Paris blessa Palaniède, Antilotiuo ot Diomcdo. Mais il fut vaincu par Mouôlas dans uu combat sin^’ulior, dont llùlèno était l’onjeu. II n’en rofusa pas moins de rendre sa coni|UÔto. Plus tard, il blossa mortellement Achille d’une tlèciio au tatou. Mais, ù son tour, il fut atteint par une dos rïècbes ompoisonuées do Pbilucièto, ot mourut à Troie. Suivant une autre tradition, il mourut sur le mont Ida, près do sa femme Œnone, qui so vougoa de sos trahisons ou refusant do le guérir.

Paris. Iconogr. Le musée du Vatican possède uno statue antique do Piris assis sur un siège élové, vêtu du cosiumo phrygien et tenant la pomme fauil.-. Eh-x a rxé-

F&ris et Hélène, par David (Louvro).

cuté une statue do Paris ot uno statue d’f/élènc, pour la cour du Louvre. Un trouve lo Ju(/cment de J’ârts sur un vase do la fabrique do Iliéron (Vatican), itui montre les trois déesses conduites par Mercure vers Paris. Sur un vaso de Chiusi, aux personnages ordinaires iuJuf/emeut de PdriSf l’artiste a ajouté uno femme placée derrière l’Amour, du côté de Vénus, puis, du côté do Minerve, un guerrier couronu<'> par la Victoire, ho Jugement de Paris a été peint par Haphacl, J. Romain (palais ducal de Mantouo), par l’Albano (muséo do Madrid), I^uca Giordano (musées de l’Erniitago ot ’do Berlin), JordaoDS (muséo do Madrid), La liyro (musée do Dijon), Carlo Maratto (Ermitage), etc. Dos Jugements de Paris, par Rubcns , sont au musée do Dresde et à la National Gallory, etc.

Los .Amours de Paris et d’Jiélène ont été pointes par David pour le comte d’Artois on 1788 (Louvre), ot par Angelica KaulTmann.

PARIS (Mathieu). V, Mathieu Paris.

PARIS I Krançois dk), fameux sous lo nom du diacre Paris, no ci mort à Paris (lGao-1727). Fils d’un conseiller au Parlomont.il fut ordonné diacre, et devint supérieur de la communauté dos jounos clercs do Saint-Cômo. Janséniste ardent, il on appela do la bulle Unif/enitus ot réitéra son appel. Ayant refusé l’ordination sacerdotale ot la cure do Sainl-Cômo, il so retira d’abord dans uno petite maison do la rue do l’Arbalète, puis dans un grabat, ruo dos Bourguignons, au faul)ourg Saint-Marceau. Il avait abandonné sa fortune ù son fr6ro, qui lui servait uno modique pension, dont il donnait la jdus grande partlo aux i)auvros et aux ecclésiastiques dans In besoin. Fidèlo aux principesjansénistcs, il uo commu-

niait qu’avec terreur et seuloxnont une fois l’an. Il renouvela son appel à son lit de mort oi

fut cependant administré par

lo curé do Saint-Médard. Le

cardinal do Noaillcs, archovô-

quo do Paris, porniit aux jan-

sénistes de lui élever, dans le cimetière de cette paroisse, un tombeau do marbre, auprès du-

quel la fouie ne tarda pas à. se presser, atliréo par les mira-

clos qu’on disait y avoir lieu et plus encore parb.-, )>li<-nomenos étranL ;es (|m m ; lardèrent pas

ii s’y pro’luiru. iV. convui^sion-NAïKK. ) On a du diarro l^âris

plusieurs ouvrages : h’xplica-

tion dv t’ti/tiirr aux (ialatei nv.’ii : dp ii-iàln ; aux Humains (1732) ; Plan de la relimon (I7l0i : Sctcna : du vrai, sans date. Tous ce» livres furent impriin*’s après sa mort, par les soins do sou parti.

Paris (i,ks frëki^s,, linancicrs français du xvm» siècle,

aui ont joué un rôle «onsidérable. Mirroiu après la chute U systèmn de Law. Ils.’iaient (|uatie Ireros : Antoinh. né on liitîS, mort ïi Sarapigny ’Lorrainoi en 1733 ; Clauih ; dit la Afontagtif, né en li’n, mort vers 1745 ; Josi’.pir. dit ihtwrheij, né on lOS», mort en 1770 ; Jkas, dit Montniarlpl, né on iflOO, mort on 17C9. Fi !» d’un aubergiste du village de Moirans llsèreu ils lommenrcrent leur fortuno on faisant franchir Ifls Alpes à des convois do vivres destinés à l’armén fran’ :aiso qui opérait contre lo duc de Savoie (1690). Quelques années plus tard, ils allèrent ù Paris. Les deux aines, Antoine et Claude, obtinrent un emploi dans les bureaux dos muniiionnaires dos armées ; les doux plus jeunes, Joseph et Jean, entrèrent dun« l’armée, qu’ils quittèreni bientûi pour s’associer ave» ; leurs friircs. Antoine dovini dircMcjr général des vivres pour l’armée du Flandre il7H.if. Au début do la Kégence, les frères Paris prirent lo bail des ferme» ; mais, à partir do

00 moment, Duvernoy prend la promiôro place dans l’association. U aida le duc do Noailles à mottro un pou d’ordre dans los ïinances, et il travaillait à rétablir l’équilibre des recettes ot dos dépenses quand Law so rendit en France. Duvernoy combattit énergiquemont Law, qui fit exiler les quatre irèrcs en Dauphiné (17£0). Après la cliuto do Law, les frères Paris fu-

rent rappelés, chargés de li-

quider la situation, ot Dubois

ht créer pour eux quairo

charges d’intendant dos

finances. Ils se distinguèrent

pondant la posto do Marseille

) on organisant un ser-

vice do secours réguliers des-

tinés ù. combattre lo torrîblo

fléau. Sous le ministère du

duc do Bourbon (1723-172GK

Duvernoy , protégé par la

marquise de Prie, jouit d’une

très grande influence ; mais,

au début du ministère Floury,

les frères Paris, accusés

daccaparoraont sur los blés,

lurent exilés, ot Duvorney fut

incmo enfermé ù la Bastille.

U y resta dix-sept mois, ot,

lorsqu’il en sortit (1728), il fut exilé à trente lieues do Paris. Autorisés à rentrer dans cotte ville en 1729, los frères Paris i)articipèront do nouveau aux affaires do finances et do fournitures do vivres aux armées ot, en niM, ils associèrent Voltaire dans leurs opérations. A la mort do Fleury, les Paris furent plus inrtuouts que jamais. Duvorney fut administrateur général do la subsistance dos troupes pendant los guerres de la succession d’Autriche et de Sept ans. C’est lui aussi qui obtint clo Louis XV la création do l’Ecole militaire do Paris (1751), dont il fut le premier intendant. Lo second des frères, Claude, ruiné par sos parents, so retira en Daujiliiné en 1742. Lo dernier, Paris-Montmartel, devint trésorier général dos ponts et chaussées et fut créé marquis do Bruuoy,

PARIS (François-Edmond), amiral français, né à Brest en 1800., mort à Paris on 1S93. Il fit trois voyages do circumnavigation : le premier avec Dumont d’Urvillo sur r t’ Astrolabe n (1826), devint capitaine de vaisseau en 1816, contre-amiral en 1858 et vice-amiral en 1864. Mis à la retraite on 1871, il devint conservatour du miiséo do

Françoii do POrls.

Le jugement de Pâ.ri8, d’après Rubcus.

marine au Louvro. Il avait été nommé, on 1862, membre do l’Académie des sciences. Très instruit, il se préoccupa surtout do la transformation do la flotte et avait jtublié des ouvrages estimés, entre

autres : Ê’ssai sur la con-

struction navale des peuples

extra-européens ; tin excel-

lent Dictionnaire de marine

à voiles et à vapeur (1848),

en collaboration avec do

Bonnefoux ; l’Art 7iaval à

l’Exposition tmiveraelle de

Londres (1863) ; l’Art naval

à l’Exposition universelle de

iS67 (18G7-1808) ; Souvenirs

de marine conservés (1878-

1886) ; le Musée de marine

du Louvre (18S3) ; etc.

PaRISADCS pf, roi du

Bosphore Cimmérien, mort

vers 312 av. J.-C. Il était

lils de Leucon. Il succéda,

en 349, à son frère Sparta-

cos, partagea lo i)ouvoir l’âiis.

avec ses frères Satyres et

Gorgippos, combattit les Scythes et eritrclinl dos relations amicales avec Athènes. — Parisades II, roi du Bosphore, petit-fils du précédent, fut coniraint par son oncle Eumelos do s’exiler en 3US. etso réfugia auprès du roi des Scythes. — Parisades III, dernier roi du Bosphore, fut détrôné par Mithridato vers 112.

FariSAU ou Pariseau (Pierre- Germain), auteur dramatique, né à Besançon en 1753, guillotiné à Paris en 1794. Il fut directeur ot acteur du théâtre dos Elèves de l’Opéra, autour dramatique et composa des petites pièces et des o^)éras-comiques, nui ne manquent ni d’esprit ni do verve. En 1789, il rondala Feuille du jour, journal dans lequel il attaqua les hommes ot los chososdo la Révolution ot fut condamné à mort sous la Terreur.

Pariset, comm. do l’Isère, arrond. ot ù 5 kilom. de rtrenoblo. au-dessus du Drac. affluent de l’Isère : 861 hab. Vignobles. Cliaux, pierres à bàiir. Près do Parisot so trouve la tour Sans-Venin, autrefois l’uno dos sept merveilles du Dauphiné, sujet d’une foule de légcudes.

U — ÛS

Pari&i^tc : a, coupe

de la âeur.

68G

PariSET (Etienne), médecin et littérateur français, ué à Gand, près de Neufchâieau, en 1770, mort â Paris ou 1847. Eu 1814, il fut nommé médecin do Bicétre, puis do la Salpètrièro, où il resta jusqu’en 18U». Membre do différentes commissions sanitaires, il a donné, entre autres ouvrages : une traduction des premier et troisième livres des Aphorismes <i’lIippocrato, un Happort sur la fièvre jaune de Cadix (1819), et une Histoire médicale do cette maladie ; le iJiscouj-s d’inauguration de l’Académie de médecine, ct’surloiitlesEloyes hislorif/ues do plusieurs membres do l’Académie, tels (jue Bertfiollct, Vauquelin, Corvisart, Cuvior, etc., qu’il a composés comme secrétaire perpétuel do cotto Académie.

PARISETTE {zèt’) n. f. Genre de plantes, de la famille des liliacéos, tribu des asparagées.

— Encycl. Les parisettes sont

des herbes vivacos dos régions

tempérées et froides dos doux

mondes, à rhizomo rampant, ix

tiges aériennes annuelles, portant un vorlicillo d’au moins trois feuilles et terminées au-dessus par uno fleur verdâtre, brune ou ulancho ; l’ovaire est à trois ou six loges pluriovulées. Lo paris (juadrifolia, commun dans les

bois français, passe pour vénéneux ot a été employé en méde-

cine. La plante renferme doux

glucosidcs : la, paj’idine ot la paristijphmne.

Parish-ALVARS (Elio), har-

|iiste anglais cc’-lèbro, né ù Londres en 1810, mort à Vienne en

1849. Il fit une série do voyages qui le menèrent jusqu’en Orient, puis so fixa à Vienne. Il a iiublié de nombreuses fantaisies, ot surtout le recueil intitulé : Voyage d’un harpiste en Orient, ([ui est uno collection d’airs et de mélodies populaires, recueillis en Turquie ot dans l’Asie Mineure.

PAR1SIANISER V. a. Uondro Parisien ; donnor le caractère parisien : Pauisianiseu un provincial, une plage.

PARISIANISME («/.S5HI*) n. m. Usage, habitude, manière d’étro propre aux Parisiens, il Particularité de langage propre ;i la conversation parisienne.

Parisien. ENNE {zi-in, en’), personne née à Paris ou qui habite cotto villo : Très peu de Paeisikns sont de Paris. Il Qui a l’esprit et los mœurs do Paris : Etre Parisien da7ts lame.

— Adjectiv. Qui se rapporte à Paris ou à ses habitants : Ecsprit rAïusiKN,

— Géol. Qualification sous laquelle d’Orbigny désignait la partie supérieure du système éocène, et qui correspond actuellement aux étages lulétieu, bartonien eiludien.

Il Substautiv. : Le parisikn.

— n. m. Mar. Sobriquet donné à ud matelot espiègle ot paresseux.

— n. f. Nom qu’on donnait autrefois à dos voitures omnibus, avant la lusion de toutes los lignes.

— Comm. Sorte do stoft" plus fin et plus moelleux que le stoff ordinaire, et dont la trame et la chaîne sont de laino mérinos. Il On lui donne aussi le nom do toile-laink.

— Cost. Pantalon do grosse toile bleue, quo los ouvriers mettent sur lo pantalon ordinaire pour les garantir pendant lo travail.

— Typogr. Caractère dont la force do corps est d’environ cinq points typographiques. (Vx.)

— Encycx. Hist. Les Parisii, dont nous avons fait les Parisiens, étaient un petit peuple do la Gaule, dans la Lyonnaise IV*, établi sur les deux rivos do la Seguana (Seine), entre los Carnutes à l’O., los Bellovaques au N., les Senonos à l’E. et au S. Leur capitale était Lutetia, dans uno Uo do la Seine, qui est devenue Paris. Lo nom des /’«risii viendrait, selon quelques étymoiogistes, du celtique par, osi)èco do navire, ot gu^ys, en composition ys, qui veut dire homme, d’où parys,’ hommes do vaisseaux. Ce pcul )le, en elfet, faisait un grand commerce par eau.

— G( !o]. Bassin parisien. Le bassin géologique do Paris est limité par la boucio supérieure du grand 8 que les affleurements jurassit|ues dessinent sur le sol français. H y forme uno série de cuveltes emboîtées los unes dans les autres, et dont Paris occupe à peu près lo contre. La Seine traverse le bassin parisien du S.-E. au N,-0., depuis les formations jurassiques do la Côte-d’Or jusqu’à celles de la Soine-Infér’ioure et du Calvados. A Meudon (S.-O.), le fond do la vallée do la Seine correspond ù uno faille, qui explique lo relèvement considérable «o la craie et les différences notables quo l’on constate dans l’épaisseur des couches des deux côiés de la vallée.

En dehors do l’afl’aisscment central de ses cuvettes, lo Itassin ’parisien ofiro quelques plissements, dont le plus important s’est manifesté dans le pays do Bray avec une . boutonnière >' qui a mis au jour les couches jurassiques jus((Mau kimeridgien. A Bevnes fS.-0.1, existe un pli anticlinal, coujié par" la vallée de la Mauldrc. Les ondulations du bassin parisien suivent à peu près la même direction i[uo les ondulations primaires qu’elles recouvrent.

Les principales formations du centre do cette région sont, de bas on haut : la craie blanche, la craie jaune, le calcaire pisolithique, les sables de lîracheux et de liillu, Vargile plastique, les sables glaucomfères du Soissonnais^xQ calcaire grossiiT ot cs caillasses, les sables de Beauchampt lo calcaire de Saint-Ouen, lo yypse, les marnes supérieures au gypse, lo calcaire ou travertin de la Brie, les sables de Fontainebleau, le calcaire vu tt^averlin de ta Beauce, lo diluvium des cours d’eau, le loess et les Ittnons.

Parisienne (la), chant patriotique, improvisé par Casimir Delavigne au lendemain do la révolution uo juillet 1830 et chanté dès le 4 août par Adolphe Nourrit sur la scène de l’Opéra : mais l’hymne, composé de sept couplet», n’eut qu’une vogue très épliémôre. On a souvent attribué la musique vulgaire do la Parisienne à Auber VAnnuaire historique do Lesur pour 1830 prétend qu’elle est de Romagnesi), sans doute parce ([UO Auber en aura lui-même improvisé rorchestration pour son exécution â l’Opéra. La vérité est que Casimir Belavigne on a écrit les paroles sur un air qu’il aviiil déjà employé. En efi’et. il existe uno chan- .son du lui, intitulée le Passage ilu mont Smnt-Iternant on l’Entrée en Italie, auicfifure à la Parisienne, qui est écrito