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Rapport médical d’un votjar/e au Caucase ^849). Alexandre II lo nomma curateur do 1 instructiou puulique, d’abord à Odessa, puis à Kiew. Kn 18"0, Piropov se rendit, eu qiialito do chirurgien, sur lo tliéàtro de la guerre francoallomaude, ot, en 1877, sut celui do la guerre turco-russe. Après chaque campagne, il publia des études, intitulées : Sur te champ de bataille. En 1881, sa femme publia les Alfîmoi. es de Pirogov, d’un grand intérêt.

PIROGUE [rogfi — de l’espagn. piragua, emprunté au caraïbe) n. f. Embarcation août se servent les naturels do nombreux pays maritimes.

— Encycl. Qu’elles appariionnont à des populations sauvages ou noD, la consiruction dos pirogues ditrère peu ; elle consiste dans le creusement d’un tronc d’arbro adroitoraont équilibré. La propulsion a lieu au moyen de pagayes. Souvent mômo, on so sort do voiles ; l’équilibre est assuré au moyen d’un balancier en bois très léger. Ou trouve des pirogues en Océanie, dans l’Inde, en Annam. dans l’Amérique du Sud, en Afri(|uc, etc. Dans certaines contrées, en Océanio ot en Indo-Cbino, par exemple, on en confectionne do très grandes pour la course, et elles peuvent contenir jusqu’à soixante rameurs. En Océanie, on accouple souvent deux pirogues, et on arrive à leur fairo porter plus de cent cin(piante hommes.

PIROGUIER ighi’é) D. m. Celui (jui conduit une pirogue. PIR0GUIS(f//i/*5)n.m. Pâté do poisson estimé en Russie. PIRON n. m. Dans lo département do la Charente-Inféricuro, Nom vulgaire dos jeunes oies.

PIRON (du bas lat. piro, onis) n. m. Techn. Espèce de gond.

— Agnc. Batteur en grange novice ou mal placé. (Vx.) PiRON (Aimé), poète bourguignon, né à Dijon en 1640,

mort en 1727. Apothicaire à Dijon, échovin do cotte ville, il composa on patois bourguignon dos chansons et surtout dos noels, pleins do rondeur ot do naïveté. Fort recherché des princes do Condé, il charmait leurs f<tes par son esprit un pou cru et ses vives reparties dont Santeuil était souvent la victime. Il fut le père d’Alexis Piron.

PiRON (Alexis), poète français, fils du précédent, né à Dijon on 1689, mort à Paris en 1773. Il iit d’abord son droit et fut reçu avocat ; mais, ayant rimé une odo, aussi obscène que spirituelle, dont s’indigna tout Dijon, il lui fallut renoncer à entrer dans les ordres. Il vécut alors du métier de copiste, gai, malgré sa pauvreté, chantant le vin généreux de sa chère Bourgogne, et multipliant les épigrammes contre les habitants do Boauno. Il ne rospoctait rien. Plus tard, passant devant l’Académie, où il était candidat, il osera bien dire : H Ils sont là quarante, qui ont - ’^'"""~- ,

do l’esprit comme quatre. » Les bons mots de Piron lui firent perdre, en 1719, sa place de copiste. Il se rendit à Paris, où il végétait, quand le directeurd’un théâtre forain. Francisque, lui procura tout d’un coup la célébrité. La Comédio-Francaisc. forte de son privilège, venait d’interdirele dialogue aux forains et de les réduire aux monologues. En deux jours. Piron écrivit pour Francisciue un ingénieux et piquant monologue en trois actes, Arlequin • Deucaiion (1722). Il donna di,-huit ouvrages au théâtre de la Foire, notamment l’extraordinaire opéra-comique de VEndriague ( 1723), dont le principal personnage est un monstre, et dont les acteurs s’appellent Caudaguliventer, Elfriderigelpot. Espadavantavellados, mais dont la musique était de Kameau. Piron ne trouva pas le même succès quand il travailla pour la Comédie-Française. Lo souvenir d’une seule de ses tragédies, Gustave W’asa (1733), s’est conservé, parce que Voltaire y a pris une scène de sa Méropp, et une seule de ses comédies, la Métronianie (1738), dont il est lui-même le héros, est demeurée au répertoire ; encore est-ce à la lecture qu’on en apprécie le mieux le style piquant et savoureux. En 1753. en dépit de ses épigrammes, Piron fut élu à 1 Académie française. Louis XV refusa de ratilior l’élection de Piron. Celui-ci s’en consola en rimant par avance son épitaphe sous forme d’épigrammo ;

Ci-git Piron, qui ne fut rieu. Pas môme acadomic-ien.

Si, comme poète badin, comme poète tragique, comme poète héroïque, et surtout comme poète religieux, Piron no s’est pas survécu, ce fut du moins un homme d’esprit. PiRON (Marie-Thérèse Quenaudon, M""), femme du précédent (1688-1751). lectrice de la marquise de Mimeure et connue sous le nom de M"’ de Bar. Instruite et spirituelle, elle avait cinquante-quatre ans et était veuve quand Piron l’épousa, après une intimité de vingt ans. Dans les deux dernières années de sa vie, elle fut frappée d’aliénation mentale. Ses Lettres ont été insérées dans les Œuvres inédites de Piron (1859).

Piron (Bernard), poète français, neveu d’Alexis, né et mort à Dijon (171S-18I2). Il mena d’abord une vie indépendante et irrégulière, puis il épousa Christine-MatUurine Fouchère, qui le convertit. Il brûla ses poésies erotiques et n’écrivit plus que des pièces édifiantes, des héroïdes, etc. Il avait quelque chose do la verve gauloise de son grand-père et de son oncle ; ses œuvres n’ont jamais été réunies en volumes, et beaucoup sont demeurées inédites.

PiRONCHAMPS, comra. de Belgique (Hainaut) [arrond. de Charleroij) ; 2.678 hab. Bleu d’azur.

PIRONNEAU fro-Ho) n. ra. Canot solide avec lequel on

se livre à la pèche des coquillages, dans les endroits de la côte où la mer est mauvaise, li Nom vulgaire, en Bretagne, d’une variété de dorade (poisson).

PiROS, Indiens du Pérou vivant. sur les bords de rUcayali. Forts et de grande taille, ils se distinguent par une plaque d’argent fixée dans le cartilage du nez. Cette peuplade guerrière, intelligente, fait le commerce de la cire et de divers produits forestiers.

PIROSKI (ross) n. m. Mets polonais, composé de bouleiics aplaties faites avec une pitc de fromage à la crème,

PIROGIE — PISANI

Alexis Piron.

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PlHootiEs : A, eiiropt’enii*", pr^histontiuf ; H. du Cou :; !) . «’, du s<n.- ;; :il ; L>. en ff.rt- , il E, cinffhnlat8f (warka niorvée] ; G, cinphalaiso, mnntmnt l’assemblaee cousu du tronc d’arbre creu»* ot de la f.irguc : H. dou>lc. de iruerre (vahic) [Tahiti. 1770] : J. de voyage Ijokaha) iTfthiti. 1770] : K, h double balancier, de Java {}iraa bidnuang) ; L.de Ha val ; M, de Vanlkoro ; N. des Fidji ; 0, double, de Tonea-Tabou ; P, «le la Nouvelle-Z.*laiide ; Q. de Tahili ; R, de Pomotou ; S, dci CarnliiiM ( proa volant) ; T, en peau de phoque, des Esquimaux (kayak) : U. en peau de phoque, du Kamtchatka et des côtes nord-ouest de l’Amérique (baydar ou

haldnT) ; V, de Tinian, lies Mariannea [prot).

de mie de pain, de raisins de Corintbo. d’œufs, de sucre, de muscade, do farine, et que l’on fait frire.

PiROT, villo de .Serbie, à 251 kilom. de Belgrade, sur la Nichava : 8.830 hab. Fabriques de tapis, do drap. "Vignobles. Victoire des Bulgares sur les Serbes, en 1883.

PIROTE n. f. Oie femelle, dans la basse Normandie.

PiROU, comni. de la Manche, arrond. et à 19 kilomdo Coutanccs ; 1.2-18 hab. Eglise des xin’-x.v" siècles.

PIROUETTE {rou-èf — orig. inconn. ; peut-être de l’ital. piruolo ou pirlo) n. f. Jeux. Sorte de jouet, composé d’un petit morceau de bois plat et rond, traversé dans le milieu par un pivot sur lequel on lo fait tourner.

— Tour entier qu on fait sur soi-même, en se tenant sur la pointe d’un seul pied : Pirocictte simple, double.

— Fig. Changement brusque d’opinion : Homme politique célèbre par ses pirodetpes.

— Fam. lié pondre par des pn-ouettes. Répondre par des plaisanteries, des coq-à-l’âne, à un discours sérieux.

Il Payer ses créanciers avec des pirouettes. Leur échapper par des subterfuges.

— Bijout. Joyau façonné en manière de totou.

— Jeux, Acùon du joueur au mail qui manque tout à fait sa boule, n Sorte de jeu d’enfants, qu : consiste à chasser un petit bâton à l’aide d’une baguette.

— Législ. anc. Instrument de supplice en Angleterre, consistant en une cage do for où était enfermé lo patient et que l’on faisait tourner.

— Manèg. Volto sur place que fait lo cheval, en tournant sur lui-même et on pivotant sur l’un do ses pieds, il Pirouette d’une piste. ’Vonr entier exécuté par le cheval on tournant court, do manière que la tête vient à l’endroit où se trouvait la queue, ii Pirouette à deux pistes. Tour exécuté par un cheval sur un espace ayant sa longueur et marqué par ses deux parties antérieure et postérieure.

Il Demi-pirouette, Passade ou demi-volte exécutée par le cheval en faisant un tour de jambes ou des épaules.

— Techn. Petit écrou à tête épanouie en deux ailes, servant à réunir et à, serrer des pièces percées.

— Prov. : Qui a de l’argent a des pirouettes, Le riche se proctiro l’ :'s choses les plus extraordinaires.

PIROUETTEMENT [i’-te-man) n. m. Succession de pirouettes ; Des PIROUETTEMENTS comiquâs.

PIROUETTER {è-té) v. n. Faire une ou plusieurs pirouettes ; Arlequin pirouette souvent, ii Tourner en rond ■ Un ouragan fit pirouktter le navire.

— Fam. Répéter constamment les mêmes choses.

— Fig. Changer d’opinion, do parti : Pirouetter au moment décisif, voilà la grande affaire. (L. Ulbach.)

— Mancg. Se dit du cheval qui exécute des piroueites.

Pirouetté, ée part. pass. du v. Pirouetter.

— n. m. S’est dit pour Pirouette : /^ PIROUETTÉ est un pas qui »e fait en place. (Rameau.)

PIROUOT {rou-o) n. ra. Nom vulgaire do l’alouette.

PIRRHONIEN. PIRRHONISME. "V. PYRRHONIt ;N. PYRRHOMSME.

PIRULE n. f. Genre de mollusques gastéropodes prosobranches, do la famille des doliidés, répandus dans les mers chaudes. (La pirula ficus est très commune dans l’océan Indien.)

Pirule.

PIS (pi — du lat. pejus) adv. Plus mal, d’une manière plus mauvaise : Malade qui est pis que jamais, n Tant

pis. V. TANT.

— Adjectiv. Plus mauvais, pire : Tromper est indigne, trahir est pis. ii Q^i pis est. Ce qui est pire, plus fâcheux : Femme laide et. qui pis est, méchante.

— Substantiv. :

De crainte d’avoir ;jm, ne dous plalgnoni de rien.

CokHeitLC. Il Le pis. Ce qu’il y a de pire : En toute chose, envisagez lb

MKILLEUR et LB PIS.

— Loc. div. : Pire pis que pendre de quelqu’un. En dire le plus de mal possible, il Fairp du pis guon peut. Faire de son pis. S’appliquer volontairement à faire mal ce que l’on fait. Il Mettre quelqu’un au pis, au pis faire, a pis faire, Lo défier de faire lo mat qu’il a lo pouvoir ou rintcniioD de faire. — Lo défier de faire plus mal, plus do mal qu’il n’a déjà fait, il Prendre, Mettre les choses au pis, Les envisager dans le pire état où elles peuvent être, en supposant tout ce qui peut arriver de plus fâcheux.

— Pis aller, Ce qui peut arriver de plus fâcheux, ii Chose à laquelle on se résout l’auto do mieux : La philosophie, pour Catherine II, était un pis aller. (Sainte-Beuve.)

— Loc. adv. Au pis aller, En prenant l’hypothèse la plus défavorable, ii De mal en pis, Ife pis en ’ps. Do mal ou De plus mal on plus mal : Malade qui va ue pis en pis.

— Gramm. V. la note sur i-inR.

— Prov. : Qui trop choisit prend pis. En hésitant trop longtemps, on s’expose à faire un mauvais choix.

— Anton. Mieux.

PIS {pi — du lat. pecft/s, poitrine) n. m. Mamelle d’une vache, d’une femelle laitière : Vn pis volumineux.

— S’est dit jadis pour Poitrine, gorge, estomac : Elle avait sa robe pourfendue sur le pis. (Al. Chartier.) il Mettre la main au pis. Se disait dos prêtres qui prêtaient serment la main sur la poitrine.

— Techn. Partie inférieure et longitudinale du ventre du bœuf, dans le langage des bouchers.

PiSAC, village du Pérou (départ, de Cuzco), sur le haut Urubamba. à 3.020 mètres d’altitude ; 4-250 bab. Ruines d’un « sanctuaire du Soleil ».

PiSAGUA, petit port du Chili (territ. de Tarapaca) ; 2.200 hab. Exportation do salpêtre.

PiSAN (Thomas de), astrologue bolonais du xiv» siècle .-Vppelé en France par le roi Charles V, il jouit d’un grand crédit à sa cour (1380). Il est le père de Christine de Pisan.

PiSAN (Christino de^. ’V. Christine de Pisan.

PiSAN (Héliodore-Joseph), graveur et peintre français, né à Marseille en 1822, mort^ Paris en 1S90. Il se consacra do bonne heure à la gravure sur bois, créa la gra-’ure dite d’ « interprétation ». et reproduisit les dessins de Gustave Doré pour ses grands ouvrages : les Contes drolatiques de Balzac : l’Enfer de Dante ; les Contes de Perrault ; le Don Quichotte, qu’il grava en entier. Il a aussi exécuté des tableaux à l’huile et des aquarelles.

PiSANDRE, poète épique grec, né à Camiros, dans l’îlo de Rhodes (vu* s. av. J.-C.). Il était l’auteur d’une grande épopée, qui était intitulée Héraclée, et où il racontait tous les travaux d’Hercule. On lui attribuait encore un cyclo mythologique en vers, qui s’appelait les Théogamies héroïques et qui était un vaste recueil de légendes.

PiSANELLO (Vittoro), peintre italien. "V. Pisano.

PiSANi (Nicole), amiral vénitien du daxivsiècle. Chargé d’une ambassade auprès du pape Clément VI en 1349, il