Page:Nouveau christianisme, 1832.djvu/319

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cependant cette idée communiquée et non acquise ne pouvait subsister long-temps dans sa pureté. Dès que la raison humaine, abandonnée à elle-même, se mit à l’élaborer, elle morcela l’Etre unique, immense ; et, plus à même d’en mesurer les parties, elle leur donna à chacune un signe distinctif.

7. Telle est l’origine naturelle du polythéisme et de l’idolâtrie. Et qui sait combien de millions d’années la raison humaine aurait tourné dans cette fausse voie, malgré les hommes isolés qui, partout et en tout temps, reconnurent que c’était une fausse voie, s’il n’avait pas plu à Dieu de donner à l’homme, par une nouvelle impulsion, une direction meilleure !

8. Mais ne pouvant et ne voulant plus se révéler à chaque homme en particulier, il se choisit un peuple particulier pour en faire l’éducation spéciale, et justement le peuple le plus grossier, le plus abruti, afin de pouvoir le recommencer complètement.

9. Tel était le peuple israélite. On ne sait même