Page:Nouveau christianisme, 1832.djvu/328

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au-dessus de l’intelligence des enfants pour qui il écrivait. Mais il serait absurde que ce livre contînt de quoi obstruer ou embarrasser, pour les enfant, la route de ces points importants, quoique écartés. Tous les accès doivent au contraire en être soigneusement tenus ouverts ; et détourner les enfants d’un seul de ces accès, ou même simplement leur en retarder l’abord suffirait pour changer un livre incomplet en un livre essentiellement défectueux.

27. Pareillement, l’Ancien Testament devant servir de livre élémentaire à un peuple grossier et novice dans l’art de penser, comme le peuple juif, pouvait ne pas parler de l’immortalité de l’âme et des récompenses de la vie future ; mais, à aucun prix aussi, il ne devait contenir rien de propre à retarder le peuple pour qui il était écrit, sur le chemin de ces grandes vérités. Et quoi de plus propre à retarder (et c’est peu dire) les Juifs, que cette prétendue rémunération miraculeuse promise ici-bas, et promise par celui qui ne promet jamais rien qu’il ne tienne ?