Page:Nouveau christianisme, 1832.djvu/356

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d’acquérir de nouvelles connaissances, de nouvelles capacités ? Est-ce que j’en emporte chaque fois une telle masse, qu’il ne vaille pas la peine de revenir ?

99. Non pas assurément. — Serait-ce l’oubli de mes existences antérieures qui m’en empêcherait ? Tant mieux si je les ai oubliées. Le souvenir qui m’en resterait ne ferait que m’ôter la possibilité de bien employer ma vie présente. Et d’ailleurs mon oubli actuel, est-ce un oubli éternel ?

100. Mais je perdrais trop de temps, me dit-on? — Perdre du temps ! — Qu’est-ce qui peut me presser ? Toute l’éternité n’est-elle pas à moi ?