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Nouvelles et Variétés
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NÉCROLOGIE.

Notice sur M. Weber, docteur en médecine, médecin cantonal à Bouxwiller (Bas-Rhin), et membre de plusieurs sociétés savantes.

C’est un spectacle aussi intéressant qu’instructif, que de voir un homme de talens, dépourvu de moyens pécuniaires et de puissans protecteurs, lutter avec courage contre des obstacles qui eussent rebuté la plupart des autres hommes, occuper dans la société un rang honorable, et contribuer, par ce qu’il a acquis de science et d’expérience, au bonheur et à l’instruction de ses semblables, avec un désintéressement qui n’est pas trop ordinaire chez nos contemporains. M. Weber appartient à cette classe honorable de citoyens, et comme il s’est distingué non-seulement comme médecin instruit et bon praticien, mais encore comme écrivain[1], nous avons cru qu’une notice abrégée sur sa vie méritait une place dans la Nouvelle Revue germanique ; car ce journal n’est pas seulement destiné à faire connaître les grands génies de l’Allemagne, mais encore les écrivains allemands qui, par leurs talens, leurs connaissances et les circonstances singulières de leur vie, excitent l’intérêt du littérateur et du philosophe. Ce qui rend notre tâche facile, c’est que M. Weber a laissé, pour l’instruction de ses enfans, un manuscrit où, d’un style facile et élégant, il raconte les principaux événemens de sa vie.

« Je suis né, c’est ainsi qüil commence son mémoire, le 8 Février 1778, à Orbe, petite ville située dans le ci-devant électorat de Mayence. Ma mère était la fille d’un officier de

  1. Il a publié en allemand une notice très-bien écrite sur la vie et les ouvrages du professeur Ruf.