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NOUVELLES ET VARIÉTÉS.

L’auteur de cet article, après avoir dit « qu’il est bien avéré que de nos jours nous ne savons pas un mot de l’histoire, » comme pour fournir une preuve nouvelle à l’appui de cette assertion téméraire, fait mourir sur l’échafaud Catherine d’Aragon, tante de Charles-Quint, et première femme de Henri VIII. « Mais Holbein, quelle dut être sa frayeur quand jl vit monter sur l’échafaud la reine Catherine d’Aragon, cette belle Espagnole ! Quelques jours après, comme l’échafaud n’était pas encore lavé, Holbein fut appelé pour faire le portrait d’une autre reine, Anne de Boleyn, etc. » Or, chacun sait que Henri VIII se contenta pour la première fois d’un divorce, divorce célèbre qui amena la réforme de l’Église d’Angleterre, et que Catherine mourut dans la retraite en 1536. Mais que deviennent alors toutes ces belles phrases qui suivent sur les frayeurs de Holbein, peignant Anne de Boleyn, et songeant au sort de Catherine, sur ses funestes pressentimens au sujet d’Anne, et sur cette ligne blafarde, qui, selon M. Jules Janin, « se prolongeait péniblement sur ce cou si frêle et si blanc de la nouvelle reine, et qui aurait faire dire à Henri, examinant le portrait : « Voilà une bien vilaine ligne noii’e sur le cou de notre souveraine ! »

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