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BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.

de Schiller. À la prochaine fois l’explication comment elle l’entend. Toujours ton dévoué. »

Ueber Posten, etc. : Les postes, considérées sous le rapport historique, statistique, archéologique et géographique, par M. Mathias, archiviste de la direction des postes prussiennes. Berlin, chez Mitder, 1832, deux volumes grand in-8.o

L’auteur de l’Ouvrage cité a été obligé de créer, pour ainsi dire, les documens nécessaires à la rédaction de son livre. Il n’a trouvé dans Neufville (Recherches sur l’origine des postes chez les anciens et les modernes, Paris, 1708) que des notions fort vagues ; dans Remède (Des postes en général, et particulièrement en France) que des vues étroites et bornées. Quant à l’essai d’Amelang, sur les postes de la Perse, M. Mathias n’en feit pas un grand, éloge. Il a donc fallu compulser les archives avec un zèle infatigable, interroger les bibliothèques publiques et privées, recueillir de tous côtés les données nécessaires,.et profiter d’une expérience de cinquante années pour composer un livre que l’on peut désormais regarder comme classique.

Après quelques obsérvations générales sur le genre épistolaire, l’auteur passe au transpat des correspondances tel qüil existait avant rétablissement des postes actuelles. Les empereurs romains, dit-il, avaient à leur service un cursus publicus, appelé aussi vereda publica ou res veredaria. C’était une espèce de postes, qui avaient pour but de transporter les ordres de l’empereur, des fonctionnaires publics, pour le civil comme pour le militaire, les bagages des ambassadeurs, l’argent du trésor impérial et les sommes destinées à l’entretien des troupes. Les chevaux ou mulets étaient entretenus par la caisse privée de l’empereiir, et non aux frais de l’État ; on ne pouvait s’en servir que sur Un ordre exprès de l’empereur, et dans ce cas-là on ne payait absolument rien aux postillons On s’étonne de ne pas rencontrer dans Tonvrage de M. Mathias, si détaillé, si complet d’ailleurs, la