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INTRODUCTION

son œuvre la plupart des sciences humaines. J’ai écarté d’abord un certain nombre de considérations politiques qui aujourd’hui n’offrent plus d’intérêt. J’ai écarté aussi tout ce que les progrès de la physique et de la chimie eussent fait paraître suranné ou erroné. J’ai agi de même à l’égard de certaines questions historiques ou religieuses qui se rapportaient presque exclusivement à la situation de l’Allemagne à l’époque où écrivait l’auteur. Pour le reste, le choix fut plus difficile et plus arbitraire ; mais il fallait se borner pour le moment. D’ailleurs, il est possible qu’un second volume vienne compléter cette œuvre. Je puis affirmer cependant, que parmi ces pensées, j’ai recueilli toutes celles qui étaient imprégnées de la véritable et pure essence du génie de Novalis, quelque répugnance qu’elles montrassent souvent à livrer leur secret. Je termine en priant qu’on pardonne d’inévitables erreurs. Il n’est pas facile de traduire en français un auteur obscur et qui semble parfois ne parler qu’à voix basse. Notre langue est une interprète minutieuse et sévère, qui, avant de consentir à exprimer quelque chose, exige des explications qu’il est souvent bien dangereux de lui donner.