Page:Nuitter, Tréfeu - Jeanne qui pleure et Jean qui rit.pdf/13

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casser encore ce qu’on fera raccommoder !… Vous allez le voir… c’est lui qui va assister à l’enchère car moi, voyez vous, quand je pense qu’on va accomplir la dernière volonté de mon parrain… pauyre parrain ! hi hi hi !…

LES CABOCHONS, éclatant.

Pauv’parrain ! hi ! hi ! hi !…

CABOCHON, à part.

Ah ! ça ! est-ce qu’elle va le pleurer comme ça tout le temps qu’il sera mort ?

JEANNE, à part.

Le diable les étouffe ! (Haut.) Jean ! Jean ! (À Cabochon.) Vous allez bien vous rafraîchir… Jean, monte un pot de cidre.

CABOCHON.

Vous vous en allez, mamzelle…

JEANNE.

Oh ! oui je m’en vais… je n’ai pas le cœur à boire… je ne veux pas assister à tout ça… vous ne me reverrez pas de la journée…. pauv’parrrain… hi ! hi ! hi ! (Elle s’éloigne.)


Scène V

LES CABOCHONS.
NICOLAS.

Ouf ! en voilà une femme qui promet de l’agrément !…

CABOCHON.

Eh bien mais on s’y fait.

NICOLAS.

C’est à dire que c’est pas un moulin à vent que je trouverais ici. C’est un moulin à eau…

CABOCHON.

T’as de la chance !… ça t’en fera deux…

NICOLAS.

Mais c’est pas une femme, c’est un saule pleureur… un vrai robinet de fontaine… mais je n’en veux pas… c’est Tapotte que je veux, que je vous demande.

CABOCHON.

Encore !

NICOLAS.

Tant pis ! faut que je vous dise c’que j’ai sur le cœur.