Page:O'Followell - Le corset, 1908.djvu/117

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sur lequel reposent les reins, ceux-ci auront tendance à s’abaisser aussi.

Cette manière d’envisager le mode de fixité des reins, et, par suite, la pathogénie des déplacements des reins, n’empêche pas d’accepter aussi que la disparition de la graisse de la capsule adipeuse ne prédispose à l’abaissement des glandes rénales. Sangle musculaire distendue, paquet intestinal ptôse, rein libre dans une capsule que la graisse ne capitonne plus, autant de causes qui peuvent, inégalement mais concurremment, provoquer les déplacements des reins.

Si je me suis étendu longuement sur les moyens de fixation du rein, c’est que cette question est importante à étudier pour bien faire comprendre le mécanisme de la maladie, désignée, en pathologie, sous le nom de rein mobile ou de rein flottant, et dont je vais parler plus loin. D’une coloration rouge brunâtre, les glandes rénales, qui pèsent environ 125 à 150 grammes et sont coiffées chacune d’une capsule dite surrénale, n’ont point, à droite et à gauche, les mêmes rapports.

Le rein droit, par sa face antérieure, est en rapport en avant avec la face inférieure du foie, qui vient reposer sur elle, avec le côlon ascendant et la portion initiale du côlon transverse. Le rein gauche entre en contact, par la même face, avec la rate qui repose sur elle, avec la partie terminale du côlon transverse, avec le côlon descendant et avec la grosse tubérosité de l’estomac.

Par une partie de leur face postérieure, les reins reposent sur le diaphragme qui les sépare des deux dernières côtes.

Je joins à ces notions anatomiques, un schéma qui Les résume.

Les rapports des reins ainsi décrits ne sont pas complets, mais je n’ai voulu retenir que ceux qui intéressent directement ce travail. La lecture de cette brève énumération suffit à expliquer pourquoi j’ai voulu encore étudier l’influence du corset sur le rein avant d’examiner celle du corset sur l’estomac et sur l’intestin. On voit, en effet, que par leur position directement sous le foie et sous la rate, par leur contact avec l’estomac, par leur situation au-dessus de l’ensemble de la masse intestinale, ils subiront eux-mêmes directement, comme le tube gastro-intestinal, les influences qui s’exerceront sur le foie et sur la rate, et que parfois ils augmenteront de l’action de leur poids et de leurs déplacements l’influence des pressions transmises parle foie et la rate à l’estomac et à l’intestin.