Page:O'Followell - Le corset, 1908.djvu/33

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mente la différence des deux diamètres et contre-balance l’influence du sexe, de sorte que, le jeune homme aux formes élancées, a souvent le bas de la poitrine aussi resserré que la jeune fille à la taille svelte. La vieillesse rapproche également les deux sexes, mais par une raison opposée, parce que dans l’un et dans l’autre, la différence des deux diamètres s’efface en partie.

3° Constitution physique : Le degré d’écartement des fausses côtes étant lié au plus ou moins de développement de l’abdomen, le rapport de cette cavité au thorax détermine le rapport du diamètre bi-costal inférieur au supérieur. Ainsi, une poitrine large et bien développée, réunie à un abdomen peu volumineux, augmente la différence de ces deux diamètres qui diminue au contraire, si la poitrine est étroite et la cavité abdominale spacieuse. Il suit de là que la proportion du tissu graisseux contenu dans l’abdomen, influe d’une manière marquée sur le rapport des deux diamètres.

4° Grossesse : Les femmes qui ont eu une et surtout plusieurs couches, présentent plus d’étendue du diamètre bi-costal inférieur, par rapport au supérieur, que celles qui n’ont pas eu d’enfants. C’est une conséquence des changements que l’abdomen éprouve après une ou plusieurs grossesses.

5° Corsets : L'influence de ce vêtement n’a pas été sensible chez la plupart des femmes. Cependant, chez quelques-unes, une grande disproportion des diamètres supérieurs et inférieurs du thorax a coïncidé avec une forte constriction habituelle du tronc, et chez d’autres, également en petit nombre, le peu de différence de ces diamètres a coïncidé avec l’habitude de ne pas porter de corsets. Aucune n’a présenté la dépression circulaire observée sur les femmes de la Salpétrière.

Ces faits tendent donc à établir que la poitrine n’est pas en général sensiblement déformée par les corsets modernes et que ses variétés d’ampleur dépendent le plus ordinairement d’autres causes. Néanmoins Bouvier a constaté plusieurs fois dans le cours de ses recherches, que les dernières fausses côtes sont manifestement rapprochées de l’axe du corps par l’action immédiate d’un corset, même médiocrement serré, de sorte que, si cet état de rapprochement ne devient pas permanent, il faut l’attribuer à la grande mobilité de ces côtes ramenées chaque jour à leur position naturelle, par la réaction des muscles et l’élasti-