Page:O'Followell - Le corset, 1908.djvu/66

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mes qui ont mis sur le compte des corps ou des corsets les déformations du tronc si communes dans le sexe féminin tels que Paré, Platner, Winslow, etc., reconnaissent pour la plupart l’utilité de ces mêmes corps pour remédier à la déviation des vertèbres une fois qu’elle s’est produite.

De nos jours un médecin allemand est allé plus loin et s’est fait le champion de la réhabilitation du corset.

Fig. 41. — Hans Memling (Triptyque.) Ève (Galerie royale de Vienne)

À la suite de l’exposition, à Dresde, des œuvres de Lucas Cranach le Vieux (1472-1553), ce médecin, le docteur Schlanz a été frappé d’y voir qu’Ève, Lucrèce et les déesses mêmes avaient le dos rond. Il en ressentit une tristesse qu’il divulgua dans la Semaine médicale allemande. L’infirmité de ces figures n’est pas un caprice dépravé de Cranach ; car ses portraits de femmes sont également rachitiques « toutes ont l’aspect infantile, la figure jeune d’une impubère, les seins non développés, le corps gracile, les membres maigres et longs, la poitrine mince et étroite. Ce qui choque le plus, c’est la forte cambrure des