Page:Oeuvres de Walter Scott,Tome II, trad Defauconpret, 1831.djvu/188

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enfans qui est élu ; mais son plus proche parent dans la ligne ascendante ; comme son frère aîné ou son cousin : on désigne en même temps un successeur à celui-ci parmi les membres de la famille, et c’est ce dernier qu’on appelle le taniste.

Le taniste était donc l’héritier électif de la charge de O’Neale. Cette espèce de succession a été aussi autrefois la règle de la légitimité écossaise. Il eût été bien imprudent, sinon impossible, d’assurer les droits d’un mineur dans ces temps de désordre, où toute la politique se réduisait à ces quatre vers de mon ami Wordsworth

La vieille loi de la nature

Doit régler nos droits à tous deux !

Je prends ton bien si je le peux,

Et tu dois céder sans murmure.

NOTE 5. — Paragraphe VIII.

L’ancien costume irlandais avait quelque chose de bizarre, et ressemblait beaucoup à celui des Écossais, excepté pour la coiffure. Les, Irlandais allaient nu-tête et avaient une mode de tresser et d’arranger leurs cheveu toute particulière, et qu’ils appelaient la glibbe. Cette glibbe était, selon Spencer, un véritable masque pour un voleur, puisqu’il pouvait se déguiser en se rasant la tête, on en laissant retomber ses tresses sur ses yeux, de manière à ne plus être reconnaissable, Mais Spencer en veut encore plus an manteau, qui était le vêtement favori des Irlandais. — C’est, dit-il, une maison pour le bandit, un lit pour le rebelle, et un travestissement pour le voleur.

NOTE 6. Paragraphe VIII. — L’envoyé d’un prince barbare, etc.,

Dans leurs communications avec les Anglais et entre eux ; les Chefs écossais avaient l’habitude de prendre le ton et le style des souverains indépendans.

NOTE 7. — Paragraphe X.

Il n’était point de lien plus fort parmi les Irlandais que celui qui unissait le père nourricier et la nourrice avec l’enfant qu’ils avaient élevé. On a vu des fils prendre contre leur père le parti de ceux qui avaient donné les premiers soins à leur enfance tant la nature est sévère contre ceux qui croient pouvoir violer impunément les lois qu’elle impose.

NOTE 8. — Paragraphe XIV.

Niel-Naighvallach, ou des Neuf Otages, fut, dit-on, roi de toute l’Irlande dans le quatrième siècle. Il faisait des incursions continuelles sur les terres de l’Angleterre et de la Bretagne, alors l’Armorique ; et ce fut de cette dernière contrée qu’il emmena captif dans ses états le fameux Saint-Patrick, âgé de seize ans : Niel reçut son surnom de neuf otages qu’il avait exigés de neuf tribus vaincues par ses armes.

NOTE 9. — Paragraphe XIV.

Ce Shane Dymas, ou Jean-le-Fou, eut le titre et le pouvoir de O’Neale sous le règne d’Élisabeth, contre laquelle il se révolta plusieurs fois.