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LA VILLE ENCHANTÉE

levai, je la repoussai loin de moi et j’allais de long en large, maudissant ces imaginations cruelles : « Ah ! je les connais, me disais-je. C’est toujours la même histoire. Leur Dieu, qui veut nous rendre meilleurs en nous enlevant ce que nous aimons mieux que tout. Elles acceptent sans hésiter cette impitoyable doctrine et se flattent qu’en les perdant, elles, nous irons nous tourner vers l’amour de Dieu ! » Je revins à elle, les yeux hagards et la voix brève : « Agnès, lui fis-je, va-t’en, rentre à la Clairière. Ceux de Semur, nous leur tiendrons tête ici, comme nous pourrons, mais je n’entends pas que tu ailles à eux. Mourir pour moi ! Juste ciel ! Je serais bien avancé. Ne regarde plus de ce côté-là ! Ne pense plus à eux. Va-t’en, encore une fois, va-t’en et que je ne te voie plus par ici ! »