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XVII
INTRODUCTION

à la manière d’une consolation pour elle-même. Accablée d’embarras d’argent et de deuils, elle se réfugiait dans le monde imaginaire… Je la trouve plus charmante qu’une Péri, cette Anglaise quinquagénaire, entourée, servie par des ombres qu’elle a mérité de voir.

Dans la Ville enchantée, que nous ouvre cette magicienne, il est donné à quelques-uns seulement de voir et d’entendre les morts. Les autres sont privés de ce bonheur parce qu’ils ne sont pas capables de le goûter. C’est ainsi que la minute divine d’un paysage peut échapper à certains êtres prosaïques. Il n’est pas donné à tous d’entrer de plain-pied dans l’invisible. Mais les voyants prennent par la main les réfractaires, les entraînent et les introduisent au milieu des fantô-