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LA VILLE ENCHANTÉE

achever l’œuvre du bon Dieu, en nous faisant souffrir davantage. » Ah ! cette voix aigre-douce et ces yeux mauvais ! Vous pouvez penser si ma colère mit du temps à changer d’adresse. « Vous avez raison, madame, lui répondis-je ; en vérité, Agnès a bien des façons de remplacer le bon Dieu. » Les Bois-Sombre n’ont pas le sou. Agnès habille leurs enfants des pieds à la tête et pourtant cette mijaurée avait le front de se moquer de ma fille. Elle trouve sans doute que la Clairière n’est pas assez bien pour elle. Je ne suis pas noble, quoique, après tout, haute bourgeoisie vaille noblesse, mais on ne m’en impose pas avec ces grands airs.

Il y avait toujours du monde sur le banc devant la maison et sur la terrasse d’où l’on domine la ville. Tout ce monde avait les yeux fixés sur le même point, sur ce