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LA VILLE ENCHANTÉE

allions sortir de la ville, nous avions été arrêtés par les gémissements d’un pauvre homme laissé seul à l’hôpital pendant ces trois jours. Vous n’avez pas oublié non plus que celui-ci ne s’était aucunement douté de notre mystérieuse aventure. Imaginez donc que, par suite de machinations, passablement obscures, cet individu devint comme un instrument redoutable entre les mains de la cabale qui avait juré de nous faire rapporter la mesure prise par le Conseil municipal au sujet de la chapelle de Saint-Jean. C’était là, disait-on, ce qui avait attiré sur nous la colère du ciel, et, pour éviter une nouvelle catastrophe, on demandait à cor et à cri que la messe quotidienne fût rendue aux malades de l’hôpital. Jacques Richard menait la campagne, dûment appuyé par la sottise des foules. Pour moi, dès le premier