senter les Dardis comme nous offrant, sur son berceau primitif, la descendance d’une antique tribu de premier essor.
L’écrivain chinois Ma-touan-lin, parlant des contrées situées au-delà des frontières occidentales de l’empire chinois, signale tout spécialement, sous le nom de Youei-chi[1], deux tribus nombreuses assises à peu de distance l’une de l’autre.
De ces deux tribus, l’une est indiquée sous la dénomination de Grands Youei-chi et l’autre de Petits Youei-chi.
Les Grands Youei-chi[2] sont établis à 11 600 ly ou 1 160 lieues environ de la frontière occidentale de la Chine, et se trouvent éloignés de quarante-neuf jours de marche — 150 à 200 lieues — du Khang-kiu, qui est la Sogdiane[3].
Déterminant la position de Khôkhan, Klaproth écrit :
« L’ancien royaume de Ta-wan, qui est le Khôkhan de nos jours, avait au nord celui de Khang-kiu — qui est la Sogdiane, — à l’ouest les Grands Youei-tchi[4]. »
Les Petits Youei-tchi, dit Ma-touan-lin, avaient pour capitale la ville de Fou-leou-cha, Peshawer ; cette ville est au sud-ouest de Pho-lo, qui est Balkh. Ils habitaient primitivement entre Si-phing et Tchang-ye ; leurs habillements avaient beaucoup de ressemblance avec ceux des Kiang, c’est-à-dire les Tibétains[5], auxquels ils ont même été mêlés[6].
Les villes de Si-phing et Tchang-ye sont situées au nord-ouest du Chen-si et le Chen-si est une des provinces occidentales de la Chine ; sa capitale est Si-ngan-fou, dont la position géographique s’exprime par 34° 16′ 45″ latitude nord et 100° 37′ 45″ longitude orientale[7].
- ↑ Ou Youei-ti, Abel Rémusat, Nouveaux Mélanges asiatiques, t. Ier, p. 220, note 3.
- ↑ En chinois, Ta-youei ti. Grands Gètes, équivalent de Massagètes (Abel Rémusat, ut supra).
- ↑ Abel Rémusat, Nouveaux Mélanges asiatiques, t. Ier, p. 221.
- ↑ Klaproth, Magasin asiatique, t. Ier, p. 83.
- ↑ Abel Rémusat, Nouveaux Mélanges asiatiques, t. Ier, p. 224.
- ↑ Abel Rémusat, Nouveaux Mélanges asiatiques, t. Ier, p. 221.
- ↑ Abel Rémusat, Nouveaux Mélanges asiatiques, t. Ier, p. 224.