Cette page a été validée par deux contributeurs.
LETTRE
à monseigneur
LE DUC D’ORLÉANS,
Premier Prince du Sang
.
Monseigneur,
Nous sommes arrivés à la terrible révolution où les Citoyens se sont arrogé la liberté de tout entreprendre, & de tout dire. Le Ciel me préserve d’employer aucun moyen violent ; je ne désire que le bien de mes Concitoyens, le salut de ma Patrie, le repos du Monarque & le bonheur public.
Le Peuple vous adore, Monseigneur, les bons Citoyens vous considérent comme l’ami des hommes ; mais les sages murmurent tout bas ; le mal est aisé, & les méchants l’exercent sans peine : les bons font le bien de même, mais ils ne réussissent pas toujours.