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jusqu’à un certain point la pensée du poète persan, mais n’offrant pas, comme celui-ci, une homogénéité parfaite.

Il serait difficile, il est vrai, d’affirmer qu’il est le seul authentique parmi ceux que conservent les Bibliothèques d’Europe. Ce qui est certain, c’est qu’il est le plus ancien (1460 de l’ère chrétienne), qu’il contient seulement cent cinquante-huit quatrains, sans répétitions formelles, sans contradictions de pensée et, pour celui qui s’est donné la peine de vérifier la plupart des versions publiées jusqu’à ce jour, donne bien l’impression d’une œuvre originale.

Je ne songe point à médire du travail de mon devancier, M. Nicolas, si érudit, si consciencieux, qui essaya jadis de faire connaître en France l’œuvre de Kháyyám. Ce qui fit avorter cette honorable tentative, ce ne fut pas tant la traduction elle-même que le choix du manuscrit. Des quatrains, évidemment apocryphes, y abon-