Page:Opuscules de Saint Thomas d’Aquin, tome 5, 1858.djvu/287

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faut savoir que quoique ces deux derniers syllogismes puissent se prouver par dici de omni et par dici de nullo, comme il a été dit, néanmoins Aristote dans son livre I Priorum les ramène aux deux premiers modes où se conservent plus véritablement dici de omni et dici de nullo à cause de l’universalité de leur mineure, et c’est ce que nous ferons à la fin de tous. La seconde figure a quatre modes. Le premier se forme d’une majeure universelle négative et d’une mineure universelle affirmative, d’où l’on tire une conclusion universelle négative, de cette manière: nul B n’est A, tout C est A, donc uni C n’est B. On ne peut montrer dans ce syllogisme dici de nullo, parce que dans B auquel est joint le signe universel nul on ne prend rien d’où le sujet puisse être exclu, et par conséquent pour qu’il soit prouvé par dici de nullo, il faut le ramener au second mode de la première figure, ce qui peut se faire de deux manières, ou par la simple con version de la majeure en disant, nul A n’est B, tout C est A, donc nul C n’est B. Et aussi par le troisième principe dont nous avons parlé qui était que lorsque de l’opposé du conséquent se déduit l’opposé de l’antécédent, la première conséquence est bonne, Il faut savoir que tout syllogisme est une certaine conséquence dans laquelle les deux prémisses sont l’antécédent et la conclusion le conséquent d’où il suit que si de l’opposition de la conclusion avec l’une des prémisses on déduit l’opposition de l’autre prémisse dans l’ordre où se conserve dici de omni ou dici de nullo, la première conséquence ou le syllogisme seront bons. Car dans l’exemple proposé, le conséquent ou la Conclusion est, nul C n’est B, où il y a deux opposés, à savoir le con traire et la contradiction. Prenons son contraire, tout C est B, prenons aussi la majeure du susdit syllogisme, nul B n’est A, et que l’opposée