Page:Opuscules de Saint Thomas d’Aquin, tome 5, 1858.djvu/315

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deux, parce que la conséquence est au moins en un. Mais la proposition de contingenti ne peut se prendre sous celle de inesse; car deux dici de omni ne se trouvent pas contenus sous un. Et c’est là la raison pourquoi, lorsque la majeure est de contingenti et la mineure de inesse, il ne s’ensuit pas une proposition de contingenti par la force syllogitique, quoique cela arrive à la faveur de la matière. Il faut savoir qu’il y a deux sortes de propositions de inesse, l’une de inesse ut nunc, quand le prédicat ne se trouve dans le sujet que ut nunc, comme Socrate court, et l’autre de inesse simpliciter. Aussi pour qu’il résulte une conclusion de contingenti, quand la mineure est de inesse, elle doit être de inesse simpliciter, parce que le prédicat suit toujours le sujet; il s’ensuit conséquemment que tout ce qui est contingent dans le prédicat, l’est aussi dans le sujet. Mais comme dans la proposition de inesse ut nunc le prédicat ne suit pas toujours le sujet, il ne sera pas toujours vrai que tout ce qui est contingent dans le prédicat l’est aussi dans le sujet. Il ne servirait de rien de dire que si la mineure était de contingenti, laquelle aurait la même valeur que celle de inesse ut nunc, et si la majeure était de contingenti, il y aurait une conclusion car si la mineure était de contingenti, le prédicat est toujours contingent dans le sujet, parce que cette proposition: il arrive que l’homme court, est toujours vraie, parce qu’il est toujours contingent que l’homme court, celle-ci cependant, l’homme ne court pas, n’est pas toujours vraie; aussi il en est tout différemment de l’une et de l’autre. Dans la seconde figure, dans les trois premières modes, lorsque la négative est de contingenti et l’affirmative de inesse; on ne finit pas de syllogisme. La raison en est que le syllogisme n’ont de conclusion qu’en tant qu’ils sont ramenés à la première figure où se trouve dici de omni et dici de nullo; or ces syllogismes ne peuvent