Page:Opuscules de Saint Thomas d’Aquin, tome 5, 1858.djvu/327

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Chapitre XVIII : Des syllogismes disjonctifs et des propositions réduplicatives, de la conversion par comparaison.

Nous allons parler des syllogismes disjonctifs. Remarquez que comme une proposition conditionnelle se multiplie suivant l’affirmation ou la négation de ses parties, quoique au nombre de quatre, il en est de même de la proposition disjonctive, parce que, ou les deux parties sont affirmatives, comme ou il est sain, ou il est malade, ou les deux parties sont négatives, comme ou il n’est pas sain, ou il n’est pas malade, ou la première est affirmative et la seconde négative, comme ou il est sain, ou il n’est pas malade, ou la première est négative et la seconde affirmative, comme ou il n’est pas sain, ou il est malade. Pour faire des syllogismes de ces propositions, il faut examiner d’abord laquelle de ces propositions équivaut à une simple conditionnelle, ensuite il faut faire le syllogisme avec cette disjonctive dans le même sens qu’on le faisait avec la conditionnelle comme il a été dit. Pour reconnaître cela, il faut supposer qu’afin que la proposition disjonctive soit vraie, il faut toujours que l’autre partie soit fausse, de telle sorte que la première partie soit fausse et la seconde vraie. Et comme pour vérifier toute proposition fausse il faut le faire par son opposée, par exemple, si celle-ci, il n’est pas homme, est fausse, elle se vérifie par celle-ci, il est homme, et vice versa, il faut pour cette raison examiner la première partie dans la proposition disjonctive et voir si elle est affirmative ou négative. Si la première partie est affirmative elle équivaut à l’antécédent nié de la conditionnelle. Car comme on suppose que l’antécédent de la conditionnelle doit être