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AU PAYS DE RENNES

Qu’on juge de l’effroi de celle-ci, qui, le matin, avait assisté à l’enterrement de son homme, et qui reconnaissait sa voix et l’entendait frapper à la porte !

Elle jeta des cris perçants qui attirèrent les voisins.

Force leur fut il tous de reconnaître que le pauvre diable était vivant. On le mit dans son lit et on le soigna comme on put.

Sa maladie dura encore quelques semaines, puis la nature aidant, il entra en convalescence et recommença bientôt à travailler.

Il vécut plus de quarante ans après cet événement, et comme il racontait volontiers son histoire à qui voulait l’entendre, on l’avait surnommé le père La Paillette, en souvenir du cimetière où il avait été enterré.

L’une de ses filles a tenu longtemps le bureau de tabac situé près de l’église Saint-Étienne.


SAINT-CYR


Au-delà du Mail, sur la crête d’un coteau, apparaît l’immense couvent des repenties de St-Cyr. La petite rivière d’Ille coule à ses pieds.

Un ancien monastère, dédié à Saint-Cyr, existait jadis à la porte de Rennes dominant la rivière d’Ille. Il fut détruit par les Normands au commencement du XIe siècle.

Vers l’an 1032, Gaultier, évêque de Rennes, donna à son demi-