Page:Orain - Au pays de Rennes.djvu/279

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XVIIIe siècle à René de Montbourcher, seigneur de la Magnane et comte de Betton, époux de Marie de Montaudouin. « Celui-ci, dit-il, président au Parlement de Bretagne, était en effet, seigneur de Bouessay en 1767 ; mais sa femme étant venue à mourir, l’un des héritiers de cette dernière, Charles du Plessix, marquis de Grénedan, prétendit avoir droit à la possesion de la seigneurie de Bouessay à cause de sa propre femme, Elisabeth de Montaudouin.

« En conséquence, Charles du Plessix rendit aveu, le 20 avril 1769, au baron de Sens, pour la terre de Bouessay. Sa déclaration nous apprend que Bouessay était alors à peu près tel qu’aujourd’hui, c’est-à-dire « totalement en ruisne avec la tour au devant et une maison au couchant appelée la chambre où demeure le fermier ». La terre comprenait, en outre des étangs, et des bois, les métairies de la Renaudais et de la Chauvelais. La seigneurie se composait de huit fiefs, parmi lesquels on distinguait « le grand baillage du Bouessay s’étendant en la ville de Sens et valant 25 liv. de rente, quatre chapons, des oignons pour 4 sols au terme de Saint-Léger, et une paire de gants à la fête de Noël ». Enfin l’aveu mentionne, mais sans y appuyer, les prétendus droits de prééminence et de fondation de l’église de Sens que contestaient les barons du lieu.

« Le seigneur de Bouessay exerçait à Sens même une juridiction en haute, moyenne et basse justice ; mais l’on voit qu’en 1769 son manoir n’était plus qu’une ruine. À quelle époque remontait la