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AU PAYS DE RENNES

plaque de cuivre armoriée, portant une inscription dont la teneur a été consignée dans les archives du monastère.

De l’immense abbaye il ne reste plus que le monument édifié par Magdeleine de la Fayette, et qui est toutefois assez vaste pour y loger un bataillon d’infanterie.

Sur un ample corps de logis, flanqué de deux pavillons, le tout surmonté d’une toiture à la Mansard, se déploie un triple rang horizontal de vingt-trois fenêtres ; immédiatement au-dessous s’ouvre une série de dix-neuf arcades en plein cintre, formant portique voûté et rappelant le caractère monastique du monument.

Un fronton central rompt la monotonie de la ligne du faîte ; décoré de sculptures élégantes, ce fronton porte à son tympan l’écusson de Bretagne timbré de la couronne ducale. Au-dessus du blason et surmontant le cintre du fronton s’élevait, dominant tout l’édifice, une croix qui fut détruite en 1792.

Des deux côtés de l’écusson de Bretagne, deux figures symboliques, assises, portent les attributs de la Justice et de la Paix.

Trois écussons soutenus en pal de la crosse abbatiale se remarquent encore, l’un au centre de l’édifice, les deux autres sur chaque pavillon latéral ; le blason qu’ils portaient a été gratté et mutilé ; c’était celui de Magdeleine de la Fayette qui écartelait ses armes paternelles de celles de sa mère, issue d’une branche cadette de la maison de Bourbon.

Derrière l’édifice venaient se souder en équerre, dans la direction