Page:Orain - Au pays de Rennes.djvu/94

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
72
AU PAYS DE RENNES

À la fin du XVe siècle, l’école de Rennes comprenait deux catégories : les grandes et les petites écoles. Dans les premières, qui étaient un véritable collège, on enseignait la philosophie, la rhétorique et les humanités. Dans les secondes on apprenait à lire, à écrire, et les principes de la grammaire. Deux prêtres dits recteurs, étaient préposés à chacune de ces écoles et les administraient.

La ville de Rennes passa, en 1495, un marché avec ses recteurs à l’occasion du nouvel édifice qu’elle venait de faire construire à ses frais. Ils acceptèrent un règlement, reconnurent le droit de patronage et de fondation du corps municipal, et à partir de ce moment furent rétribués par la ville qui les considéra comme ses agents et ses protégés.

Plus tard, en 1536, les bourgeois de Rennes obtinrent du roi François ier, l’érection en collège de l’ancien hôpital Saint-Thomas, situé près de la Porte-Blanche.

Le nouveau collège fut aménagé, doté et reconstruit aux frais de la communauté de ville qui nomma le principal et les professeurs. En 1593, le collège comprenait cinq classes dont les régents n’étaient admis qu’après examen passé devant le Scholastique de Rennes, grand personnage qui avait la haute censure sur tout le personnel enseignant.

En 1604 la communauté de ville fut autorisée par lettres patentes d’Henri IV à établir un collège de jésuites.

Le 30 Août de la dite année, la compagnie de Jésus prit posses-