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chefs et leurs sujets sont très peu scrupuleux sur la justice et la légitimité de leur cause ; il suffit, d’après les idées de justice des Sikhs, qu’une réélamation soit présentée pour qu’elle ait quelques chances de réussir ; et d’ailleurs, ils ne peuvent rien perdre au jugement d’arbitres qui n’ont intérêt qu’à conformer leur décision aux besoins et aux désirs de ceux qui les ont choisis.

Le meurtre résultant d’un conflit provoqué par une discussion rélative aux limites, est souvent expié chez les zemindars par un mariage, ou par le paiement d’une somme de 150 à 200 roupies, ou encore par l’abandon de 125 bigahs de terre. Cependant, en général, ils ont recours à la loi du talion ; et le khoun-baha, ou prix du sang, paraît une expiation insuffisante, surtout lorsque le crime a privé une mère de son fils favori, ou une épouse et ses enfans de l’appui de son époux.

Les réclamations rélatives aux îles et bancs d’alluvion situés sur une rivière entre deux manoirs sont décidées par ce qu’on appelle le katchmatch ou kishti banna. Cette pratique ou