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de citadelle, élevée dans la propriété même, en était séparée par un retranchement intérieur, pour se défendre des trahisons des serviteurs.

Le mode de possession que nous avons décrit s’appelle patidari, c’est ainsi que possède chaque associé d’un rang moindre que celui de serdar, jusqu’au simple cavalier qui se monte et s’équipe à ses propres frais ; tous ils régularisèrent la condition de leur pati, en éloignant, chassant, ou même, selon leur plaisir, maltraitant tous les zemindars et en s’insurgeant contre eux. La plainte de ces derniers ne pouvait être écoutée ni obtenir justice d’aucun supérieur. Dans le cas d’une querelle entre égaux, on s’en rapportait au jugement du sarkanda, et si sa décision n’était pas satisfaisante, on pouvait faire appel aa serdar général. Cependant le mode le plus ordinaire de faire écouter ses griefs était de réunir ses parens et ses amis et de demander une prompte satisfaction. Un patidar ne pouvait vendre son fief à un étranger, mais il pouvait l’engager dans un cas pressant, et à sa mort désigner son héritier. L’aide réci-