Page:Ostwald - L’Évolution d’une science, la chimie, 1909.djvu/133

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décomposition des substances n’existent pas nécessairement sous forme de groupements particuliers dans ces combinaisons. Il recourt à un dessin, dans lequel les sept atomes de l’oxyde magnétique Fe3 O4 sont représentés en cercle l’un à côté de l’autre, et il explique par là que différents modes de décomposition puissent correspondre à une même combinaison. Cependant, il abandonna plus tard cette réserve ainsi que les autres savants, car, en fait, il n’y a pas d’autre moyen d’éclairer cette question que d’étudier les transformations des combinaisons chimiques, et d’envisager les groupes d’éléments qui restent constitués de façon plus durable. En d’autres termes, dans ces recherches, il faut généralement supposer que la constitution des produits de décomposition ou de transformation d’un corps donné est en relation intime avec celle de ce corps lui-même. Il se peut que les résultats des différentes réactions sur le même corps ne s’accordent pas entre eux : on regarde alors comme normale la réaction qui cadre le mieux avec l’ensemble de la systématisation, et on suppose que dans les autres, il s’est produit une modification de la constitution. Ce procédé contient certainement une part d’arbitraire, et, en réalité, l’histoire de la chimie est aujourd’hui pleine de discussions, qui tiennent à ce que la détermination de la constitution ne repose pas sur des principes clairement définis.