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de dissipation, parce qu’ici on peut négliger la modification dans l’espace, et que l’on n’a plus affaire qu’à une modification dans le temps.

Les divers facteurs dont dépendent, par exemple, la conduction de la chaleur et de l’électricité, présentent une certaine analogie avec les facteurs, encore plus variés certainement, qui influent sur la vitesse des réactions chimiques. Chacun de ces facteurs pris séparément peut être envisagé comme un facteur catalytique. D’ordinaire pourtant, on met à part l’accélération due à une élévation de température, et on réserve exclusivement le nom de catalytique aux cas où interviennent des corps pondérables.

Nous avons donc le droit de conclure qu’une théorie unique ne suffira vraisemblablement pas pour décrire scientifiquement toutes les influences catalytiques. Il faut d’abord étudier les différentes catalyses dans ce qu’elles présentent de régulier, et, quand on aura rassemblé des matériaux suffisants, il y aura lieu d’exprimer les relations générales existant entre les cas particuliers.

Très souvent, la catalyse fait intervenir des réactions intermédiaires. Par exemple, l’acide arsénique vitreux se transforme très lentement en une forme cristalline porcelanée, et, si on ajoute un peu d’eau, la transformation est beaucoup plus rapide. L’influence de l’eau tient très probablement à ce qu’elle dissout l’acide arsénique. En règle géné-