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(France), 47 % (Allemagne), 30 % (Suisse), 52 % (Pays-Bas). Les stocks visibles augmentèrent pour le coton, le sucre, le café, le caoutchouc ; ils doublèrent presque en 18 mois.

Les importations et les exportations de capitaux suivirent une courbe fluctuante. En 1927, le total des exportations américaines atteignit le chiffre record de un milliard de dollars. L’année suivante il tombait au quart ; en 1930, il a été quasiment insignifiant. Pour l’Angleterre, égal en 1928 et 1929, il a, en 1930, baissé de 70 %. De 1926 à 1928, la France a beaucoup exporté de capitaux mais à court terme. En 1929 et 1930, elle a importé, rapatriant quantité de capitaux prêtés à New York et Londres. Cependant on constate que même dans les pays où les salaires ont été les plus réduits, les taux réels des salaires des ouvriers ont augmenté.

La perte annuelle de salaires des 24 millions de chômeurs à fin 1931, était pour 20 pays de 525 milliards de francs (français). Ces 525 milliards auraient permis de nourrir pendant un an 72 millions d’hommes ou d’habiller complètement 1 milliard d’individus ou de construire 8,750,000 maisons ouvrières. La proportion des secours de chômage par rapport au revenu national est de 3.79 et de 7.3 % par rapport aux salaires, notamment en Angleterre, de 5.2 et de 9 % en Allemagne.

Il y a eu aux États-Unis en 4 ans (1928-1932) plus de cent mille faillites avec un passif de 100 milliards de francs (109,495 faillites, 2,814 millions de dollars de passif).

La crise atteint la bourgeoisie. Exemple : en Belgique 1934 a été une année blanche pour le marché des capitaux. Depuis la forte émission de l’État au troisième trimestre de 1933, on n’a littéralement plus émis ni actions ni obligations. Les hauts traitements commencent à être atteints ; la bourse fixe bas les valeurs ; en vente publique mobilière on n’en obtient que des prix dérisoires. Le chômage des jeunes ou leur engagement à des traitements de famine, l’industrie en pleine stagna-