Page:Oudin Cesar - Proverbes - 1605.djvu/18

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
Tiēnēt leur ran pour leur race de chois.

A celle fin que l’honneur de sa gloire

En leur merite arachat la victoire

Sur l’ignorāce, & que ses beaus écris

(En leur qualibre) emportaßēt le pris.

En fin, tournant avec sa fantaizie

Dās leurs grandeurs, il a seule choizie

Vôtre Grādeur, époint de vos hōneurs,

Pour vous offrir ce parangō de fleurs.

Non de ces fleurs qui maintenant
fleurissent

Dedās la plaine, & maintenāt fanißēt

Au lon des prés, cōme il plait au Soleil

Proche ou lointain, quand il fait son

reueil.

Nō de ces fleurs qui viēnēt d’Italie,

Dont la splandeur par le tans abolie,

Se decolore, & dont l’vsage feint

Chāge de grace à l’heure qu’il s’eteint.

Mais bien des fleurs qui, tousiours plus

nouuelles,

A tout iamais se verrōt immortelles

Dās les espris, & qui tousiours aurōt