Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 2.djvu/18

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par saint Jérôme, par saint Augustin, en un mot, par tout ce que l’Église a eu de plus grand. En même. temps, sa puissance continue de s’exercer elle s’exerce quand les papes Jules I° et Damase déposent ou réintègrent des patriarches d’Alexandrie, de Constantinople pu d’Antioche, lorsque les légats du saint-siége prennent rang les premiers à Nicée, à Sardique, en 347, et déclarent que les appels de toutes les sentences épiscopales pourront être portés au siège de l’Église de Rome. Dans l’assemblée d’Éphèse, c’est encore à la poursuite et à la diligence de saint Cyrille, appuyé de l’autorité du pape Célestin, que les évéques réunis de l’Orient prononcent dans l’affaire de Nestorius. On ne saurait donc contester qu’au quatrième siècle la papauté ne soit déjà en possession de toute sa puissance. Cependant il ne faut pas voir là l’œuvre des empereurs romains devenus chrétiens, qui auraient communiqué la moitié de leur pourpre et de leur éclat à l’évêque de la ville impériale. En effet, à peine Constantin est-il chrétien, qu’il porte le siège de son empire a Byzance ; l’intérêt de ses successeurs est de fortifier le pouvoir des patriarches de Constantinople, de les élever le plus haut possible, et de s’en faire en même temps des serviteurs dociles et obéissants, Ils y travailleront, ils y réussiront, mais ce n’est pas pour le pontife de Rome qu’ils se sont épuisés ainsi de politique et d’habileté ; loin de là, s’ils ont mis la main à