Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 2.djvu/317

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les frimas et les neiges, veillant de longues’nuits, dissipant le sommeil par la joie, et les ténèbres. par la clarté de leurs torches. Mais plût à Dieu qu’ils ne mêlassent point à leur paisible allégresse la profanation de leurs banquets ! Dignes d’indulgence pourtant, parce que leur ignorante simplicité pense que les saints se réjouissent à l’odeur du vin répandu sur leurs tombeaux. C’est pour tromper leurs ennuis que nous avons estimé utile de remplir la maison sainte de ces pieuses images expliquées par des inscriptions. Tandis qu’ils se montrent les unes et se font lire les autres, les heures de l’attente et de la faim s’écoulent. Le temps des festins s’échappe, et les coupes vidées sont moins nombreuses. La leçon de l’exemple pénètre dans la mémoire avec les représentations sacrées, chacune porte avec elle son enseignement et sa prière[1]. »

  1. S. Paulini Natalis IX, De Adventu Nicetae episcopi e Dacia qui ad natalem S. Felicis occurerat.