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S. Virgile de Salzbourg

Ces mœurs chrétiennes, qu’on trouve admirables dans les Pères du cinquième siècle, au milieu de tout l’éclat des villes grecques et latines, ont de quoi toucher davantage chez des Francs, chez des barbares exilés au milieu d’uti peuple plus barbare qu’eux, sous ce ciel du Nord, qui n’amollissait pas les cœurs. La prédication de saint Rupert avait fixé les volontés chancelantes. En 716, leur duc Théodo II voulut visiter les saints lieux,de Rome ; et le pape Grégoire II, touché de cet hommage, envoya en Bavière trois délégués, chargés de compléter l’organisation ecclésiastique du pays. Vers le même temps, un religieux gallo-romain, nommé Corbinien, ayant reçu la consécration épiscopale du même Grégoire II, fondait l’église de Frisingen. Mais le prosélytisme irlandais, qui avait commencé la conversion de ce peuple, y devait mettre la dernière main et ajouter le lustre de la science à celui de la foi. Vers le milieu du huitième siècle, trois pèlerins d’Irlande paraissent chez les Bavarois : l’ermite Alto, dont la cellule fut le berceau de l’abbaye d’Altenenmunster, au diocèse de Freisingen ; l’évêque Dobda, surnommé le Grec, probablement à cause de son profond savoir dans cette langue et le moine Virgile, destiné au siège de Salzbourg.

    le règne de Childeldert, sans indiquer lequel il désigne des trois rois de ce nom. De là trois opinions qui se partagent entre les années 512, 576 et 696. La dernière est celle de Mabillon, que nous trouvons confirmée par une savante discussion de Rettberg, Kirchengeschichte, t.II, p.193. Voyez aussi Rudhart, p 250 et 653.