Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 4.djvu/213

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

entouré, un second synode fut célébré sous l’autorité de Carloman, fils de Charles Martel, et en présence de ses guerriers. On y reconnut l’autorité archiépiscopale de Boniface, et le partage qu’il venait de faire de la Franconie en trois diocèses : Wurtzbourg, Burabourg, Eichstaedt.Erfurt y fut joint pour la Thuringe. Le synode commença par rétablir les églises dans leurs droits et dans leurs biens ; il prononça la dégradation des prêtres intrus et concubinaires ; i rappela le clergé aux anciennes maximes qui lui interdisaient l’habit laïque, la compagnie des femmes, l’usage des armes, des meutes et des faucons. Enfin, des prohibitions sévères poursuivaient les restes du paganisme, l’observation des augures ; les sortiléges, les feux allumés en l’honneur des faux dieux, les sacrifices sur les tombeaux. L’année suivante (743), en présence de Carloman, une autre assemblée fut tenue pour l’Austrasie, à Leptines, non loin de Cambrai. Boniface y présida. Tous les ordres du clergé, « évêques, prêtres et, diacres, avec les clercs inférieurs, promirent de faire revivre, par leurs mœurs et leur doctrine, les saintes règles des Pères et les lois de l’Église. » Les abbés et les moines se soumirent à la règle de saint Benoît. Les périls de la guerre et les besoins de l’État décidèrent les évêques et le peuple à laisser au prince la jouissance précaire d’une partie des biens ecclésiastiques, à charge d’une redevance annuelle de douze deniers par feu. D’autres articles