Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 4.djvu/341

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en langue tudesque et en latin, réglaient, la procédure de l’accusation volontaire. Voici l’interrogatoire dressé par un canoniste du neuvième siècle. C’est le prêtre qui parle. « Mon frère, ne rougis « point de confesser tes péchés ; car moi aussi je suis pécheur, et j’ai fait peut-être plus de mal que toi. Avouons donc librement ce que librement nous avons commis. Peut-être, mon bien aimé, tous tes actes ne reviennent pas aussitôt dans ta mémoire ; je t’interrogerai donc. As-tu fait homicide par hasard ou par volonté, ou pour venger tes parents, ou pour obéir à ton maître ? As-tu fait quelque blessure, coupé les mains ou les pieds, ou arraché les yeux d’un homme ? As-tu fait quelque parjure, ou induit les autres à se parjurer ? As-tu fait quelque vol avec sacrilége, effraction ou violence ? As-tu fait adultère avec la femme ou la fiancée d’autrui ? As-tu déshonoré une vierge ? As-tu violé et pillé un tombeau ? –As-tu diffamé quelque homme auprès de son seigneur ? –As-tu consulté les magiciens, les aruspices, les enchanteurs ? As-tu fait des vœux aux arbres et aux fontaines ? As-tu enlevé un homme libre pour le faire esclave ? As-tu brûlé la maison ou la grange d’autrui ? T’es-tu enivré jusqu’à vomir ? As-tu étouffé ton enfant ? As-tu bu quelque philtre ? –As-tu fait ce que les païens observent aux calendes de janvier ? As-tu