Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 4.djvu/445

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à la suite de Martianus Capella ; qui ont appris avec la grammaire à lire les écrivains classiques, avec la dialectique à démêler les propositions contradictoires, avec la rhétorique à discerner les différentes sortes de mètres ; avec la géométrie, l’astronomie, l’arithmétique et la musique, à mesurer la terre, à contempler les révolutions des astres, à combiner les nombres, à marier les modulations du chant au rhythme des vers. C’est tout le cours des études classiques ; et la jurisprudence même n’y manque point, si l’on en juge par l’exemple du sénateur Félix,, qui, envoyé aux écoles, y fut nourri des poëmes de Virgile, du code Théodosien et de l’art du calcul. Virgile commenté par Servius et Macrobe, c’était toute la poésie, toute la philosophie, toute la mythotogie latine. Le code Théodosien résumait la législation des empereurs chrétiens ; le calcul comprenait toutes les sciences mathématiques. Saint Didier de Cahors, qui achevait ses études vers l’an 613 dans une ville d’Aquitaine, avait passé par les trois degrés d’enseignement que nous trouvions a Rome au temps d’Athalaric et de Cassiodore. Car, « premièrement, il avait appris les lettres latines en second lieu, on l’avait exercé a l’éloquence, dont la Gaule conservait le culte ; enfin il s’était appliqué à l’étude des lois, pour tempérer par l’abondance et l’éclat des orateurs gaulois la gravité des Romains. » Vers le même temps, et en Austrasie, saint Paul de Verdun (mort vers 647)