Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 7.djvu/379

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résultats. Et l’histoire la dément, la conscience de l’humanité la réprouve, le sens commun repousse ses dogmes, sa révélation est une fable, sa nouveauté est une déception son application enfin, qui tendrait à détruire toute science et toute morale, serait désastreuse, si elle n’était impossible ; et, contradictoire avec son principe, elle ferait reculer le genre humain bien loin en arrière du point où il se trouve aujourd’hui.

D’un autre côté, nous apparaissait le Christianisme qui se proclame catholique, universel, et qui doit comme tel, embrasser tous les temps, tous les lieux, tous les besoins de la nature humaine. Et, en effet, il s’est déployé à nos yeux comme le cadre immense dans lequel l’humanité va se développant et se perfectionnant sans cesse. Dès les premiers âges du monde, il se présente sous la forme de la révélation primitive, dénaturée bientôt par la faiblesse et les passions, rappelée par la mission de Moïse, consommée enfin par l’avénement, la vie et la mort de Jésus-Christ, et confiée à la garde de l’Église pour subsister jusqu’à la fin des siècles.

Nous l’avons vu, d’accord avec les plus saines doctrines de la philosophie, prévoir tous les besoins de l’humanité pour les satisfaire. Il ne prétend pas, lui, imposer à l’intelligence une métaphysique qui soulève le sens commun ses dogmes touchants et sublimes nourrissent l’esprit et remplissent le