Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 7.djvu/500

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Il sortit du palais. Une immense multitude l’attendait au dehors et commençait déjà à déplorer sa perte comme celle d’un père. Quand il parut, il fut salué d’une acclamation universelle : « Béni soit Dieu qui a sauvé son serviteur de devant la face de ses ennemis ». Et la foule des pauvres, et le peuple, et le clergé, l’accompagnèrent en triomphe jusqu’au monastère qu’il avait choisi pour sa demeure. Pour lui, voyant la joie du peuple et des pauvres, il ordonna qu’on leur ouvrît les portes et qu’on leur fît un grand festin et les cloîtres furent remplis de gens qui mangeaient, et lui-même prit son repas au milieu d’eux. Ensuite, ayant appris que quelques scélérats de haut parage avaient conspiré sa mort, il se fit préparer un lit dans l’église, et ; se levant au milieu de la nuit, il quitta la ville, erra pendant plusieurs jours à travers l’Angleterre, dénué de tout, mourant de fatigue enfin une barque de pêcheur le recueillit et le porta aux rivages de Flandre, d’où il parvint, non sans périls, sur le territoire français[1].

III

Aux trois assemblées de Westminster, de Clarendon et de Northampton, une cause importante

  1. Quadrilogus, t. I.