Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 7.djvu/527

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

princes se sont flétris : ils ont trompé l’Angleterre. Dieu a répandu au milieu de ce peuple un esprit de vertige. L’Angleterre a erré dans ses voies elle chancelle comme un homme ivre. »


Au pape.

« Nous envoyons à Votre Sainteté, avec ces présentes, deux des malheureux compagnons de notre pèlerinage, afin que vous soyez instruit par eux de nos misères qui sont immenses, afin que nous recevions de Votre Sainteté notre délivrance et celle de notre église, et le soulagement de nos maux. Car il est à craindre que nous ne succombions sous le poids écrasant d’une persécution sans exemple. Nous sommes traînés de délais en délais et de tristesse en tristesse, avec non moins de cruauté que d’injustice. Inclinez donc votre oreille, Seigneur, et écoutez ouvrez les yeux, et voyez s’il y eut jamais une iniquité pareille à celle-ci, une douleur semblable à notre douleur. Nous avons attendu l’effet de vos promesses, et voici qu’il nous est venu un surcroît de trouble et d’affliction. Ayez pitié, Seigneur, ayez pitié de nous ; car personne ne combat pour notre salut, personne après Dieu, si ce n’est vous et les vôtres. « Ayez pitié de nous, afin que Dieu vous fasse miséricorde au jour où vous rendrez compte de vo-