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NOTRE JEUNESSE

Une famille de républicains fouriéristes. — les Milliet. — Après tant d’heureuses rencontres, après les cahiers de Vuillaume c’est une véritable bonne fortune pour nos cahiers que de pouvoir commencer aujourd’hui la publication de ces archives d’une famille républicaine. Quand M. Paul Milliet m’en apporta les premières propositions, avec cette inguérissable modestie des gens qui apportent vraiment quelque chose il ne manqua point de commencer par s’excuser, disant : Vous verrez. Il y a là dedans des lettres de Victor Hugo, de Béranger. (Il voulait par là s’excuser d’abord sur ce qu’il y avait, dans les papiers qu’il m’apportait, des documents sur les grands hommes, provenant de grands hommes, des documents historiques, sur les hommes historiques, et, naturellement, des documents inédits.) Il y a des lettres de la conquête de l’Algérie, de l’expédition du Mexique, de la guerre de Crimée. (Ou peut-être plutôt de la guerre d’Italie.) (Il voulait s’excuser par là, alléguer qu’il y avait, dans ces papiers, des documents historiques, sur les grands événements de l’histoire, provenant, venant directement des grands événements et naturellement des documents authentiques,