Page:Pérochon - Les Creux de maisons.djvu/129

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— Oui, trois ; parce que j’en ai deux à déclarer, deux bessons.

Le gros homme fit pivoter sa chaise et ses mains retombèrent sur ses larges cuisses.

— Deux ! Trois ! trois drôles le même jour, aux Pelleteries, porte à porte ! Est-ce que vous vous payez ma tête ?

— Pas du tout, monsieur Caillas.

— Alors, non, c’est vrai ?

— C’est vrai.

— Vous allez bien, là-bas ! Si les lièvres peuplaient comme vous, c’est ça qui ferait de belles chasses au courant. N. de D… ! vous allez bien ! Enfin…

Il attira à lui une feuille blanche et, sous sa main velue, sa plume tourna comme un oiseau qui cherche la branche où se poser.

— Allons ! Eh bien ! les noms ! fit-il ; qu’attendez-vous ?

— Constant-Auguste, dit Séverin.

— Bon ! fils de…

— Séverin Pâtureau et de Delphine Bernou.

— Bon ! à l’autre.

— Antonin-Maximin.

— …tonin… ximin… fils de idem. Dites donc, mon vieux Pâtureau, lequel a été fait le premier ? Il n’en sait rien !… Quel lapin ! À votre tour, Maufret, les noms ?

— Monsieur Caillas, mettez ce que vous voudrez ; vous savez mieux que moi ce qu’il faut.

— Tiens, c’est vrai ! Vous vous en foutez, vous ! Je me rappelle ça.